Procès des braqueurs : 4e jour d’audience et des accusés difficiles à décrypter

Durant l’audience de ce jeudi (5 juin), les accusés jouent avec les nerfs du président de la Cour d’Assises. Peu bavards, leurs réponses sont floues, hors contexte parfois même, hors sujet. Ce procès prend donc un tournant très complexe ou la recherche de la vérité s’apparente à la traversée infernale d'un labyrinthe de non-dits et de doutes.

Un comble pour le président de la Cour qui rappelle que la gravité des accusations fait peser sur au moins trois des six braqueurs la peine maximale de la réclusion criminelle à perpétuité.

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Drogues et dettes

Seul un des six accusés comparaît librement et pour cause, sa trajectoire personnelle est très difficile. Consommateur assidu de crack depuis 23 ans, mais aussi de cocaïne et de cannabis, c’est son addiction qui va l’entraîner sur les sentiers tortueux de cette affaire.

Mais son avocat, Gérald Coralie le rappelle, il ne connaît pas les autres accusés à l’exception du commanditaire qui était par ailleurs son dealer et à qui il devait de l’argent.

Il (le client) n’était pas présent sur les événements qui lui sont reprochés aujourd'hui. C'était bien en amont. Est-ce qu'il s'est sorti de la drogue ou pas ? Écoutez, il dit lui-même que la mort de son grand-père l’a vraiment conscientisé. Et depuis deux ans, il fait les efforts pour s'en sortir. Il est en soins continus avec des psychologues et un addictologue.

Reste à savoir si ces circonstances atténuantes lui permettront de conserver sa très fragile liberté car il peut être poursuivi pour complicité.