Procès Dimitri ERRIN : les choses s'éclaircissent
Par Pierre Emmanuel/Rinsy Xieng
26/09/2020 - 09:06
• Mis à jour le 26/09/2020 - 09:07
Moule
On voit plus clair, au terme de la 5e journée du procès des 7 accusés du crime ayant conduit à la mort de Dimitri ERRIN, commis le 28 mars 2016 au Moule. Les deux journées de jeudi et vendredi ont permis de déterminer les responsabilités de chacun et de cibler le tireur qui a toujours avoué, les acteurs décisifs qui ont cherché à atténuer leur implication et les spectateurs qui affirment ne pas avoir su les intentions du tireur et qui ont assisté sans broncher à la mise à exécution de la victime.
La réalité en face. Pour faire sortir la vérité. Et déterminer les responsabilités. Avant d'afficher les culpabilités. Hier soir, en quittant la salle d'audience, après une nouvelle journée bien chargée et un procès bien menée par la Présidente, Emmanuelle DOFFE, les jurés de la cour d'assises sont repartis les idées plus claires. Au fur et à mesure que les accusés s'expriment, les langues se délient et les avocats y sont pour beaucoup, tout comme l'avocate générale, Elodie ROUCHOUSE. Hier soir, maîtres Annick MARTIAL et Guyléne NABAB, pour les parties civiles, tout comme avant eux, la veille, le bâtonnier TACITA, ont largement contribué à se rapprocher du déroulement précis et de la chronologie détaillée des évènements tragiques de cette nuit du 28 mars 2016 au Moule.
Maître Babacar DIALLO, l'avocat qui défend le principal accusé, de façon méthodique et avec une précision chirurgicale, ordinateur en mains, a confondu Aliénor FREMAUX, seule femme du groupe, plaque tournante de cette tragédie, dans ses mensonges et dénégations. Maître Frédéric JEAN MARIE qui la défend a bien essayé de colmater les brèches mais le gouffre qu'elle a creusé et dans lequel elle a plongé tous les autres est si profond qu'il lui faudra du temps pour refaire surface. On connaît donc le tireur qui a toujours reconnu et qui assume : Guy George DE LACAZE. On connaît les deux autres acteurs qui se sont associés à lui et qui ont pris une part active au déroulé ayant conduit à la mort de Dimitri ERRIN : Teddy BOURGEOIS et Sylvio NATHOU.
Quant aux 3 derniers, on sait qu'ils n'ont été que de simples spectateurs et bien qu'étant présents, ils n'ont pas participé aux faits. L'ignorance ou la peur les empêchant, semble t-il, d'envisager la moindre intervention. La seconde et dernière semaine qui s'ouvrira lundi permettra aux deux derniers accusés de s'exprimer, mais les dés sont jetés. Il restera ensuite aux proches de Dimitri ERRIN de s'exprimer face aux jurés pour qu'ils n'oublient pas que la loi interdit de se faire justice soi même et qu'il est également interdit d'enlever la vie, quelque soit le parcours que l'on a pu avoir. Ils seront appuyés dans leur démarche par les plaidoiries des avocats des parties civiles. Puis, très attendues, les réquisitions du Ministère Public qui devront trier et graduer les niveaux de responsabilité avant que la défense ne tente de les atténuer et que les jurés se prononcent sur la qualification criminelle ou délictuelle retenue pour attribuer une peine qui corresponde à l'importance de la culpabilité.
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