Poursuivi pour violences conjugales, il évoque un sadomasochisme
Une affaire peu banale de violences conjugales était appelée ce mercredi (7 mai) en comparution immédiate. Un trentenaire était escorté à la barre et devait s’expliquer sur des coups qu’il aurait donnés à sa copine, aux Abymes, depuis plusieurs mois. Sauf que le mis en cause a expliqué, que c’était soit lors d'échanges réciproques, soit à la demande de la victime. Elle serait, en effet, sadomasochiste selon ses dires et ceux de l’avocate de la défense.
"Il faut faire preuve de curiosité, les cas existent" a tenu à expliquer Maître Léa Le Chevillier lors d’une remarquable plaidoirie emprunte de jurisprudences. La victime, serait, selon elle et son client, sadomasochistes.
Le prévenu âgé de 30 ans, inséré professionnellement et résidant à Dugazon, a connu la plaignante sur les réseaux sociaux en décembre dernier. S’est alors nouée une relation. Venue de l’Hexagone et dans une situation précaire, il l’aurait accueillie à son domicile. Sauf que, depuis qu’ils sont en couple, leur relation est bizarre, tumultueuse.
Des relations sexuelles brutales
Parfois, il s’agissait de disputes liées à des jalousies. Elle ne supportait pas qu’il parle à d’autres femmes et s’en suivaient des bagarres avec des échanges de coups réciproques, selon ses dires. D’autres fois, c’est elle-même qui lui demandait de la brutaliser, notamment lors des ébats d'où les traces relevées. Au début, il refusait, il aurait même tenté de lui faire signer une décharge au cas où, a rajouté son avocate.
Une relation toxique d’autant que lui est père d’enfants issus d’unions précédentes. Elle s’en serait aussi prise à eux lors des litiges, ce qui l'aurait énervé. Il a admis s'être parfois emporté. Les juges se sont basés sur les seules dépositions de la victime, absente à l’audience et non représentée.
Il lui demande de partir depuis janvier
"Elle ment !" a répondu le prévenu. "Quand j’ai compris, j’ai essayé de m’en séparer, de la faire partir de chez moi, mais elle refusait et revenait constamment".
La défense a aussi évoqué des photos intimes, vendues discrètement par la femme sur un site spécialisé. "Qu’importe" a rétorqué le Parquet, "Là n’est pas le débat". Il a demandé une peine ferme avec incarcération.
Après avoir délibéré, le Tribunal Correctionnel a finalement opté pour 30 mois dont 12 fermes, mais sous bracelet électronique, un stage de sensibilisation et bien évidemment une interdiction totale de contact. La victime a cependant fait savoir par un courrier qu'elle se constituait partie civile et qu'elle demandait un renvoi afin de débattre des dédommagements financiers.
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