Pillages lors du blackout : 4 prévenus jugés
Après un premier renvoi, 4 prévenus étaient de nouveau escortés à la barre correctionnelle ce vendredi (13 décembre). Poursuivis pour vol d'engin de chantier, dégradations et pillages de commerces à Pointe-à-Pitre durant la nuit du Blackout fin octobre. Malgré les dénégations de la plupart des suspects, 3 ont écopé de peines de prison ferme, le dernier d’un travail d’intérêt général sous peine d’incarcération.
À les écouter, on a l’impression qu’ils étaient là par hasard, au mauvais moment, au mauvais endroit alors que toute l’île savait qu’il y avait des émeutes urbaines. C’est en ce sens que le ministère public a débuté ses réquisitions en demandant à chaque fois l’incarcération, précisant que d'autres enquêtes sont toujours en cours.
Le plus suspect d’abord, Josué Beaucal 45 ans, avait été identifié grâce à des traces de sang retrouvées dans le local du chantier où ont été dérobés 2 engins. « J’ai vu une cinquantaine de jeunes, j’ai eu peur je m’y suis caché pour ne pas me faire braquer » a-t-il répondu. Sauf que ses versions ont beaucoup changé depuis la garde à vue, dur à croire donc. Il a pris la peine la plus lourde, 18 mois avec maintien en détention.
Des traces digitales ou ADN
Quant à Meddy Hurgon 36 ans, ses empreintes palmaires ont été relevées sur la tractopelle abandonnée en pleine rue. Sauf qu’il a indiqué qu’il passait par là en voiture et intrigué par ce gros véhicule, il aurait juste posé la main dessus mais n’a rien fait. Effectivement, l’indice se trouvait en bas de l’échelle et non pas dans la cabine, une preuve trop légère, il a donc été relaxé du chef de vol mais a écopé d’un an ferme sous bracelet pour la détention d’un pistolet retrouvé à son domicile lors des perquisitions.
"Récupérés" mais pas volés
Pour les deux autres prévenus, dominiquais en situation irrégulière mais vivant en Guadeloupe depuis des années, ils auraient récupéré des produits dans une boutique de téléphonie pour Mickel Clunes et au Super U pour Charles Chenfil. Ils n’auraient fait que les ramasser bien après l'évènement. Quelques objets abandonnés, sans participer aux pillages, du moins selon leurs dires. Ils ont respectivement été condamnés à 8 mois et révocation d'un sursis de 4 mois, le tout aménageable pour l'un et 140h de TIG à faire, sous peine d'effectuer 4 mois en prison pour l'autre.
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