"L'ami de la famille" violait en cachette une jeune fille mineure

Par 17/06/2020 - 05:00 • Mis à jour le 17/06/2020 - 20:48

Un viol correctionnalisé était jugé ce mardi devant le tribunal pointois. Un homme* de 47 ans, ami des parents, avait abusé durant des années (2017 à 2019) de leur fille de 14 ans aux Abymes. Pris en flagrant délit par la petite sœur de la victime, l’individu a finalement été confondu et poursuivi. Il a écopé de 4 ans de prison ferme.

    "L'ami de la famille" violait en cachette une jeune fille mineure

«C’est l’ami de la famille que tout le monde redoute » a indiqué le parquet, celui qui se fait discret, gentil, sympathique mais qui en réalité cache des pulsions internes. Les faits reprochés s’étalent de 2017 à 2019 au Raizet sur une fille âgée de seulement 14 ans, mais les premiers gestes interdits remonteraient à ses 12 ans. Un ami du beau-père, que les enfants appelaient "tonton" tellement la confiance régnait, il mangeait chez eux, allaient camper ensemble. Mais en l’absence des parents certains jours, l’homme de 47 ans en profitait pour passer à la maison, abusant ainsi de l’adolescente. Il avait l’habitude de ramener des sodas, donnait de l’argent au grand frère pour que ce dernier sorte sans se douter de rien.

« C’est elle qui s’est rapprochée de moi» a déclaré le prévenu, « je n’ai pas su la repousser ». Dur à croire quand on voit le stratagème. « Il est très intelligent, ça fait des années qu’on le connait mais on n'imaginait pas ça» a répliqué la mère à la barre. L’enfant a ensuite souffert d’anxiété, se laissant aller, parlant même parfois de suicide mais personne ne comprenait pourquoi. C’est sa petite sœur qui curieuse a finalement jeter un coup d’œil par la serrure de la chambre, révélant ainsi les viols. 3 fois par mois environ.

La victime elle ne pouvait parler, car elle subissait une pression psychologique, « si tu le répètes, je dirais que tes parents sont complices et ils iront en prison » aurait menacé le quadragénaire. Les arguments d'un flirts poussés, d'un consentement de la fille, mis en avant par l'adulte ne tiennent pas ont souligné les juges. L’intéressé était de surcroit en couple, père de deux enfants du même âge qu’elle, tous l’ont quitté depuis. Une relation "malsaine et surtout illégale" pour laquelle ce maçon de profession, a écopé de 4 ans de prison ferme et plus d'une quinzaine de milliers d’euros de dommages et intérêt.

*L'audience s'est tenue à huis clos partiels sur demande de la partie civile, représentée par M Catherine Vilovar. Les noms des protagonistes ne peuvent donc pas être dévoilés et ce afin de préserver l'anonymat total de la jeune mineure. 

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