L'Etat perd face aux organisateurs du Marathon international de la Guadeloupe
L’association sport plus organisation remporte son bras de fer contre l’Etat. Le tribunal administratif annule l’arrêté préfectoral interdisant la tenue du marathon international de la Région Guadeloupe organisé par la SPO.
L’affaire avait fait grand bruit en décembre dernier. A trois jours du coup d’envoi du marathon international de la Région Guadeloupe, une épreuve réunissant près de 500 athlètes organisée entre la ville du Moule et Port-Louis, la Préfecture avait interdit la manifestation par arrêté pour des raisons de sécurité.
L’Etat considérait en effet que l'organisateur n’avait pas été en mesure de répondre aux prescriptions émises par le SAMU, la Direction régionale de la Jeunesse des Sports et de la cohésion sociale (DRJSCS) et le SDIS quant au dispositif de sécurité que les professionnels avaient estimé largement insuffisant.
Un arrêté préfectoral qui était intervenu quelques semaines après le semi-marathon de Fort de France au cours duquel le SMUR avait enregistré 80 passages sur le poste médical et 5 hyperthermies d’effort dont un arrêt cardiorespiratoire récupéré.
Une semaine auparavant, on déplorait également un mort sur le marathon de Jamaïque.
Des évènements qui avaient motivé la décision de la Préfecture qui arguait alors que les épreuves sportives dans de telles conditions climatiques, pouvaient se révéler dangereuses.
Une décision annulée par le Tribunal administratif de la Guadeloupe le 29 juin 2017.
Le TAG qui condamne l’Etat à verser à l’association sport plus organisation la somme de 1500 euros au titre de l’article L.761-1 du code de justice administrative.
Par ailleurs, le Tribunal administratif a décidé que le jugement sera également notifié à la ministre des sports, avec une copie adressée au Préfet de la Guadeloupe.
Pour Maitre Alain Roth, l’avocat de l’association Sport Plus Organisation, c’est un véritable soulagement pour son client, Patrick Mignot. Un homme qui, selon l’avocat, a été très éprouvé par cette affaire, dans laquelle, " son nom a été sali et qui se réjouit aujourd’hui que justice soit faite".
Une décision qui pourrait donc faire date pour l’organisation de manifestations sportives dans les régions tropicales. L’Etat a désormais deux mois pour faire appel de cette décision devant la Cour Administrative d’appel de Bordeaux.
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