Deux hommes condamnés pour proxénétisme aggravé

Par 27/06/2024 - 06:00

Deux prévenus étaient ce mercredi (26 juin) présentés en procédure de comparution immédiate, poursuivis pour proxénétisme aggravé en plein centre ville de Pointe-à-Pitre. Interpellés en début de semaine, ils auraient mis à disposition des chambres insalubres pour des prostitués étrangères. Pire, les victimes auraient été menacées voire brutalisées si elles ne payaient pas leur loyer hebdomadaire.

    Deux hommes condamnés pour proxénétisme aggravé

Dimanche dernier, une plainte est déposée par une femme qui se dit menacée car elle ne veut plus payer un loyer de 100€ par semaine. Il ne s’agit pas d’une simple locataire, mais d’une prostitué qui utiliserait, avec d’autres, un immeuble squatté située 3 rue Gosset, non loin de l’école primaire Amédée Fengarol. Une surveillance policière est opérée et en effet, un suspect, Gabriel Hira 36 ans est repéré devant. L’individu est interpellé le lendemain ainsi que son ami vivant à proximité, Mugabé Angol, âgé lui de 47 ans.

Des filles étrangères 

Au total, 7 ressortissantes dominicaines et colombiennes, apparemment sous emprise voire contraintes, l’une aurait été frappée, une autre aurait reçu un coup de couteau dans la cuisse. Après auditions par les enquêteurs, 3 autres filles ont confirmé les dires de la premières. Mais aussi des riverains qui se plaignent depuis d’une montée de l’insécurité. 

Pas au courant de prostitution

Sauf que les prévenus ont nié, ils rendraient juste quelques services de plomberie, de nettoyage amical. La vraie responsable serait une matrone haïtienne, avec qui ils auraient des problèmes et qui aurait tout commandité. Pourtant, le logement sur deux étages était lors des perquisitions, insalubre, sale, sans eau, pas de trace de travaux comme indiqué, avec des pièces divisées en box individuels séparés par des simples rideaux. 

Un traffic "déshumanisant" 

Une déshumanisation a souligné le Parquet, qui a rejeté des explications souvent contradictoires. Le tribunal a prononcé 3 ans de prison ferme chacun, avec mandat de dépôt et interdiction de contact avec les diverses victimes. Notez que la fille du propriétaire, héritière de l'habitation forcée, s'est constituée partie civile et a demandé plusieurs milliers d'euros de dédommagement. 

 


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