Crise de l’eau en Guadeloupe : plus de 200 plaintes pénales recueillies au Gosier

Par 07/09/2025 - 14:46 • Mis à jour le 07/09/2025 - 14:50

Alors que la population est excédée par les coupures d’eau à répétition, plus de 200 plaintes pénales ont été recueillies par une association de riverains de Bas-du-Fort, au Gosier, visant à dénoncer une « mise en danger de la vie d’autrui ».

    Crise de l’eau en Guadeloupe : plus de 200 plaintes pénales recueillies au Gosier

Face aux coupures d’eau à répétition qui exaspèrent la population, plus de 200 plaintes pénales ont été recueillies, la semaine dernière, par une association de riverains de Bas-du-Fort, au Gosier, pour « mise en danger de la vie d’autrui ».

L’un des enjeux de cette procédure judiciaire est d’établir clairement les responsabilités de cette crise de l’eau qui frappe nos îles depuis des années.

Une mobilisation qui devrait prendre de l’ampleur dans les différentes communes de Guadeloupe.

« Il y a des responsables »

Alex Lollia, du collectif L’eau c’est la vie, apporte plus d’éléments sur cette démarche judiciaire. Il était l’invité du journal de 13 heures, ce samedi (6 septembre).

A Bas-du-Fort, il y a eu une grosse réunion avec un petit peu plus de 200 personnes. A cette occasion, les responsables de l'association pour la redynamisation de Bas-du-Fort ont rassemblé plus de 200 plaintes. Mais c'est sur tout Le Gosier que nous en rassemblons. Nous voulons en déposer par centaines. D'autres communes ont pris le relais, comme Les Abymes, Saint-François, Sainte-Rose. Partout, on nous réclame ces plaintes afin qu'individuellement, on dise à madame la procureure qu'il y a des responsables. Ils n'ont pas fait ce qu'il fallait. Donc, il s'agit de savoir s’ils sont coupables. Parce que c'est une catastrophe. Nous sommes à la lisière du crime quand on prive une population pendant des semaines d'eau potable et qu'on ne lui rend pas la possibilité d'accéder à l'eau en bouteille parce qu'il faut un budget spécial.

« Nous irons jusqu’au bout »

Pour Alex Lollia, les responsables devront rendre des comptes. Il rappelle que la loi fait obligation de fournir la population en eau potable.

Il s'agit pour nous de s'adresser au tribunal pénal pour que les responsabilités soient connues. Et nous irons jusqu'au bout avec des centaines, des milliers de plaintes mise en danger de la vie d'autrui. C'est un recours individuel, mais c'est une démarche collective. Et les responsables, qui sont coupables, devront rendre compte de leur mandat parce que la loi leur fait obligation de fournir la population en eau potable. Ils ne le font pas. Donc, nous allons les obliger à le faire. Pas seulement l'association à laquelle j'appartiens - L'eau, c'est la vie -, pas seulement l'association de Bas-du-Fort, mais toutes les associations qui se mobilisent depuis tantôt pour faire réagir ces responsables, du SMGEAG en particulier, pour que nous retrouvions une situation saine au niveau de la distribution de l'eau potable.


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