Cour d'Assises d'Appel : troisième journée pour Dominique Panol

Par 21/09/2022 - 09:04

L'étau se referme autour de Dominique PANOL. La 2e journée ne lui a pas du tout été favorable et les maladresses répétées de ses conseils au point de créer l'incident et d'irriter la cour et l'accusation ne plaident pas en faveur d'un accusé qui ne pourra pas échapper comme il l'a fait hier soir à l'évocation des faits qui l'ont conduit à tuer son fils d'un coup de feu à très courte distance en lui tirant une balle dans une partie vitale du corps comme l'ont confirmé hier les experts en balistique et médecin légiste.

    Cour d'Assises d'Appel : troisième journée pour Dominique Panol
Il n'était pas 19H hier soir lorsque l'un des conseils de Dominique PANOL a réclamé à la Présidente de la cour d'assises un peu d'humanité pour suspendre les débats et soulager l'accusé. Une demande qui a surpris car les audiences se terminent généralement beaucoup plus tard, d'une part, et que d'autre part, Dominique PANOL avait déjà bénéfice de nombreuses suspensions tout au long de la journée. D'autant qu'hier soir la Présidente souhaitait l'interroger sur le crime qu'il a commis le 10 mai 2013 sur la personne de son fils, Térence.  
 
Demande de suspension qui a irrité la Présidente devant l'insistance de l'accusé lui-même qui semblait réclamer un peu de compassion au grand désappointement voir écoeurement des parties civiles qui n'ont toujours pas compris pourquoi Dominique PANOL a tué leur fils, frère, cousin ou neveu et qui de toute évidence ce jour là n'a pas fait preuve, lui, d'humanité. 
 
La journée d'hier a été à la fois mouvementée et crispée. A trop vouloir demander ou tenter d'obtenir un acquittement en prétendant, notamment, une légitime-défense, ce qui parait excessif par rapport aux faits et au témoignage de l'aide-ménagère qui accablent l'accusé, la stratégie déployée jusque là pour sauver "le soldat Panol" a accumulé les erreurs. Dominique Panol fera t-il enfin preuve ce matin d'humilité et reconnaîtra t-il sa responsabilité dans la mort de son fils ? 
 
Hier les experts ont été clairs. Pour la balistique, il fallait exercer un acte de pression sur la détente pour que le tir parte. Et pour le légiste : un tir à courte distance, on parle de 70 centimètres, dans une partie vitale du corps ne pouvait qu'occasionner des dégâts irréparables. La nuit porte conseil dit-on. On saura ce matin, si l'humanité sollicitée et obtenue hier soir, Dominique Panol saura l'exercer aussi aujourd'hui.