Rentrée scolaire : le SPEG alerte sur les manques de moyens et la montée de la violence
Les personnels affiliés au SPEG ont tenu leur réunion de rentrée à la salle Rémy Nainsouta de Pointe-à-Pitre. Ils ont listé ce qu'ils identifient comme des points d'alerte sur le fonctionnement de l'académie de Guadeloupe.
L'état de lieux dressé par les enseignants est à la fois préoccupant et attendu. L'année dernière, il dressaient les mêmes constats : manque de moyens humains, réforme du baccalauréat et conditions difficiles pour les accompagnants d’élèves en situation de handicap (AESH). Mais en plus, une nouvelle réglementation sur les congés maladie risque bien de pénaliser les personnels.
Pour Jean Dernault, secrétaire général du SPEG, les inquiétudes sont nombreuses :
Nous faisons le point avec les collègues sur la situation de l’école. Un texte important modifie le paiement des congés maladie et aura des répercussions sur les salaires. Nous abordons aussi le bac anticipé de mathématiques, l’état des plateaux techniques dans les filières professionnelles et surtout la situation des AESH, mal rémunérés, sans formation adaptée alors qu’ils accompagnent des enfants autistes ou porteurs de pathologies particulières.
La question de la violence dans les établissements scolaires est revenue avec insistance. Le syndicat constate une banalisation du phénomène et demande des réponses adaptées :
On voit justement monter d’année en année la violence dans les établissements. La vraie réponse, c’est la culture, et il faut mettre les moyens.
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Mobilisation rapide
Pour certains personnels, le dialogue n'est plus suffisant. Face à l'importance des enjeux, on ne peut plus échapper à une mobilisation. Marie-Laure Érambert, secrétaire adjointe en charge du second degré, appelle elle aussi à une mobilisation immédiate :
Les priorités du SPEG sont d’obtenir les moyens nécessaires pour assurer la réussite de tous les élèves. La situation actuelle, avec trop peu de personnels de vie scolaire, d’assistants sociaux et d’enseignants, est intenable. Il faut que l’administration rectorale prenne ses responsabilités pour réduire la violence et donner aux établissements les moyens d’agir.
Alors que les réformes s’accumulent et où les difficultés s’enracinent, le SPEG veut maintenir la pression sur l’administration pour défendre les conditions de travail des personnels et assurer la réussite des élèves de l’Académie.
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