89 postes d’enseignants supprimés en Guadeloupe à la rentrée 2025, le SPEG souhaite un moratoire
L’annonce par le Rectorat, en fin de semaine dernière, de la suppression de près de 90 postes d’enseignants pour la prochaine rentrée scolaire fait réagir les syndicats.

L’annonce l’Académie de Guadeloupe, en fin de semaine dernière, annonce qui devrait alimenter encore plus l’inquiétude des syndicats enseignants.
À la Rentrée scolaire 2025, le nombre d’élèves devrait encore diminuer et, du coup, le nombre de postes dans l’archipel devrait aussi être réduit.
En 10 ans, a rappelé le Rectorat, ce sont près de 20 000 élèves en moins dans les salles de classe. Une désaffection qui s’explique par la baisse de la démographie en Guadeloupe.
Vendredi, l’Académie a ainsi annoncé la suppression de 89 postes d'enseignants au total dans le premier et le second degré. Une annonce qui ne sonne pas comme une nouveauté mais, pour le SPEG (Syndicat des Personnels de l'Éducation en Guadeloupe), une autre solution peut être apportée à cette problématique.
Un moratoire demandé
Jean Dernault, secrétaire général du SPEG, souhaite qu’un moratoire soit pris pour éviter une suspension des recrutements d’enseignants.
Cette proposition, portée par plusieurs syndicats, a été faite sur RCI, lors du Caraibes soir, ce dimanche 19 janvier.
C’est le même discours qu'on nous tient d'année en année : une baisse démographique qu'on ne peut pas nier. Mais nous, au SPEG, on réclame depuis 2020, un moratoire sur ces suppressions parce que, lorsqu'on regarde nos résultats, dans toutes les évaluations nationales, que ce soit au premier degré ou second degré, on est avant avant dernier juste avant la Guyane et et Mayotte et nous pensons qu’il faut profiter justement de ces moyens pour améliorer nos résultats et faire mieux réussir nos enfants. Quand la Rectrice parle d'un d'un bon taux d'encadrement malgré les suppressions de postes, on voit aussi régulièrement des absences de professeurs devant les élèves. Je peux citer l'exemple des Saintes il n'y a pas très longtemps. Certains collèges jusqu'à la rentrée de janvier manquaient de professeurs de français. Il y a eu aussi énormément de problématiques de professeurs manquants en anglais et en espagnol en début d'année. Ça nous permet de dire qu'on est sceptiques quand on dit qu'on a un beau taux d’encadrement.
1687 élèves en moins à la Rentrée 2025
En septembre prochain, le Rectorat annonce 1687 élèves en moins. Soit une chute de 2,3 % des effectifs.
Pour le Speg, les déclarations sur la hausse du taux d’encadrement ne sont pas exactes et les calculs ne sont pas totalement bons, comme l’explique Jean Dernault.
Il est clair que nous n'allons pas rester sans réagir, nous allons commencer par communiquer par écrit et nous allons voir aussi comment mobiliser nos troupes. Et, surtout, nous serons très vigilants quant à la non dégradation de nos conditions de travail. En 2020, à l'issue du mouvement où on réclamait justement ce moratoire, on avait obtenu que les élèves ne soient pas à plus de 24 en 6ème et 28 en 5ème. Nous allons être très vigilants et allons demander à nos délégués dans les établissements de veiller au moment où ils vont voter les dotations horaires globales de la rentrée prochaine à ce que ces effectifs-là n'augmentent pas. C'est clair que s'ils augmentent nous ne laisserons pas passer ça comme ça.
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