Nouvelle agression au collège Rémy-Nainsouta de Saint-Claude, un droit de retrait enclenché

Par 21/05/2025 - 13:51 • Mis à jour le 22/05/2025 - 07:01

A la suite du nouvel incident qui s’est produit hier (mardi 20 mai) au sein de l’établissement, des enseignants ont exercé leur droit de retrait ce mercredi. Ils évoquent une absence de réponses appropriées.

    Nouvelle agression au collège Rémy-Nainsouta de Saint-Claude, un droit de retrait enclenché
@Pierre Emmanuel

Le collège Rémy Nainsouta de Saint-Claude est dans la tourmente. Depuis quelques semaines, il fait l'actualité des faits divers.

Plusieurs évènements sont venus troubler la sérénité de l'établissement au point que ce mercredi matin (21 mai), de nouveau, plusieurs enseignants, inquiets, ont exercé leur droit de retrait.

Hier, un nouvel incident entre deux élèves dont l’un avait une paire de ciseaux s’est produit au sein de l’établissement. Une agression qui a conduit au confinement en urgence des élèves en milieu de matinée.

Absence de réponse appropriée

Les enseignants en droit de retrait évoquent une absence de réponses appropriées aux incidents survenus au sein même de l'établissement scolaire qui portent atteinte à la sécurité des élèves et des personnels.

Si certains relativisent, d’autres estiment que la répétition des faits, sans derrière des mesures disciplinaires adaptées, crée un malaise, voire un mal-être, au point qu'aujourd'hui la confiance semble être atteinte.

Certains parents parlent même d'enlever leurs enfants de cet établissement, pour lequel pourtant d'autres se battent pour y accéder, notamment pour la qualité de l'enseignement et la plus-value de certaines disciplines comme l'anglais et la musique.

« Impact psychologique important »

Ce mercredi matin, des enseignants ont tenu à marquer le coup de nouveau en exerçant leur droit de retrait.

Dans un communiqué signé et publié, ils dénoncent « l'impact psychologique important qu'ont eu les derniers récents événements d'agressions, dont certains, avec l'usage d'armes blanches sur certains élèves, les crises d'angoisse que cela a entraîné chez les plus fragiles, l'absence de prise en charge psychologique, le manque de sérénité, l'absence de sanctions appropriées et de mesures concrètes immédiates pour rétablir un cadre de travail sûr ».

« Toutes les actions ont été entreprises »

Hier (mardi 20 mai), la gendarmerie a dû intervenir dans l'établissement.

La justice est informée de ce dossier.

Le rectorat est avisé. Il suit de près l'évolution de cette situation qui semble dégénérer.

Ce mercredi matin, Christine Gangloff-Ziegler, la rectrice de l’académie de Guadeloupe a affirmé que toutes les mesures avaient été entreprises à la suite de cette agression pour sanctionner, mais aussi accompagner ceux dans le besoin.

C'est évidemment toujours une situation difficile puisque nous sommes attentifs à préserver et à porter les valeurs de la République, à assurer la sécurité des élèves et des personnels. Donc, toutes les actions ont été entreprises pour que, bien sûr, l'élève auteur puisse être sanctionné et pour accompagner la victime et ses parents, ainsi que l'ensemble des équipes.

 


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