Le parking Horizon à Basse-Terre : gouffre financier ou opportunité ?
Le projet de transformation d'une partie du parking Horizon de Basse-Terre ne fait pas l'unanimité. Ce parking construit pendant la mandature de Lucette Michaux-Chevry grève le budget de la municipalité de Basse-Terre.
Gouffre financier, des solutions temporaires ont souvent été mises en place mais les résultats n'ont jamais permis de couvrir les frais d'exploitations du parking Horizon de Basse-Terre. Pour pallier ces frais, la municipalité accompagnée dans le cadre du dispositif Corom (un contrat d'aide aux communes en difficultés) a opté pour un appel à manifestation d'intérêt spontanée.
En d'autres termes, des opérateurs privés proposent des projets de transformation qui respectent un cahier des charges et, après étude, une commission statue. Quatre entreprises ont ainsi déposé leurs projets dont le groupe GBH mais le choix n'a pas encore été arrêté car le processus se poursuit.
Dominique Virassamy, le président du SNEG (Sauvez notre entreprise guadeloupéenne), s'inquiète de ce projet.
À Basse-Terre, nous n’avons pas besoin d’un énième espace alimentaire ou restaurant car il y en a pléthore et nous avons suffisamment de boutiques en tous genres qui ont du mal à exister aujourd’hui. Autre chose : il y a autour de 300 à 400 voitures qui se garent dans ce parking. S’il n'y a plus de parking, où iront ces voitures-là ?
Quatre candidats en lice
Pour le maire de Basse-Terre, André Atallah, il est pourtant nécessaire de transformer cette aire de stationnement.
Ce parking Horizon fait partie des trois grosses épines que nous avons. La première, c’est le déficit de fonctionnement, la deuxième, c’est la dette fournisseurs et la troisième, c’est la dette bancaire : on doit trop d’argent à la banque à cause, surtout, du parking Horizon. Sur une dette bancaire de 12 millions d’euros, 8 millions concernent ce parking. Chaque année, c’est à peu près 500 000 euros que nous versons aux banques pour rembourser ce parking. Nous sommes partis sur 25 ans et ça ne peut pas durer
Deux appels à manifestation d’intérêt ont ainsi été lancés : un pour une location et, le deuxième pour une cession. Quatre candidats ont, à ce jour, répondu à l’appel à manifestation d’intérêt pour la location, qui prendrait la forme d’une autorisation d’occupation temporaire (AOT).
Une commission devrait statuer d'ici trois mois après la clôture du deuxième appel à manifestation d'intérêt spontanée.
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