La banane bio dominicaine inquiète les Antilles françaises
Une évolution qui risque d’inquiéter de plus en plus nos planteurs. La République dominicaine est devenue au fil des ans, le premier producteur mondial de bananes bio dont la qualité est garantie par des contrôles très fréquents de l’Union Européenne. Par ailleurs moins touchée par les phénomènes cycloniques, l’île tend à prendre de plus en plus de marchés outre-Atlantique.
Avec ses 12.000 ha de bananeraies, la République Dominicaine tend à devenir le premier producteur de bananes biologiques au monde. Chaque année, 250.000 tonnes de fruits quittent les champs transportés par des câbles, tyroliennes géantes. La moitié de la production se retrouve en Europe. Depuis vingt ans, les dominicains produisent bio de manière industrielle. Ils ont développé un réel savoir-faire en la matière.
Des contrôles fréquents par l'UE
L'Union européenne fait de son côté, contrôler les produits phytosanitaires plusieurs fois par an et dans toutes les exploitations de l’île. Il est facile de déceler une plantation bio selon les experts, la nature y garde ses droits. Les produits utilisés dans les champs sont donc régulièrement homologués. La République dominicaine est aujourd'hui en surproduction au point de devoir vendre certaines bananes sous la bannière "conventionnelle", c'est-à-dire non bio.
Moins touchée par les ouragans
Le bio répond pourtant à une demande croissante des consommateurs en Europe et dans le monde. Cela fait du tort à la concurrence antillaise qui traverse une période difficile. Ses champs sont souvent dévastés après les ouragans et la justice a interdit l'utilisation de l'étiquette "mieux que le bio" pour contrer cette concurrence. Entre les Antilles françaises et la République dominicaine, une véritable guerre commerciale est ainsi engagée sur un fruit qui constitue l’une des principales ressources.
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