Croisières : la crispation des transporteurs LOTI face aux chauffeurs de taxis
La manne que représente les croisiéristes pour les transporteurs de passagers fait toujours l'objet d'un conflit entre les différents types de chauffeurs.
Darius, conducteur de LOTI, est agacé. Son service est autorisé pour le transport de passagers sur réservation entre deux clients embarqués. Pourtant, il estime comme déloyale la concurrence des chauffeurs de taxis.
Il exprime sa frustration à l'égard des chauffeurs de taxi.
On doit payer des charges, on doit faire un bilan chaque année et on se rend compte que les taxis, ils sont privilégiés. Ils prennent le marché et ils ne sont pas contrôlés. Nous, les transporteurs, on demande l'accès sur le bateau de croisière et nous avons le droit. On peut également constituer un groupe comme on veut avec un bon de commande
Selon lui, les chauffeurs de LOTI sont laissés pour compte face à ce qu'ils perçoivent comme des pratiques déloyales.
Les taxis, ils doivent transporter du monde directement avec leur compteur, mais ils travaillent à la tête. Chaque chauffeur de taxi demande 10 euros par personne à l'intérieur. Ils sont en train de d'escroquer les touristes à l'intérieur
Mettre fin aux polémiques
Le contentieux n'est pas nouveau. En 2019, le tribunal administratif avait même été saisi. Du côté des chauffeurs de taxi, le discours est différent. Et Joël Lozange, le président de l'association Taxi Guadeloupe, appelle à mettre fin aux polémiques.
On n'attend pas que la croisière démarre pour dire que ce n'est pas bon, ce n'est pas ça. Nous faisons des réunions avec certains organismes et les autorités pour pouvoir travailler dans la sérénité
Pas de concurrence déloyale assurent les chauffeurs de taxi qui revendiquent travailler en toute légitimité et dans le respect des réglementations en vigueur.
Moi, j'ai déjà fait énormément de croisières. Lorsque les croisiéristes arrivent, la première chose qu'ils demandent : c'est combien ça coûte ? Donc nous devons dire que nous travaillons avec le compteur et nous devons leur donner une idée de prix en fonction où ils veulent aller. Cette idée de prix va se rapprocher du compteur. Des fois, nous travaillons en dessous du compteur.
Encore une saison de croisières marquée par des divergences de travail dont les croisiéristes eux-mêmes n'ont même pas conscience.
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