Le gang des Antillais : "C'est le film de la maturité", dixit le réalisateur Jean-Claude Barny
Par Anaelle EDOM
15/10/2016 - 03:36
• Mis à jour le 18/06/2019 - 15:18
Guadeloupe
(VIDEO) - Le gang des Antillais de Jean-Claude Barny arrive dans les salles ce samedi 15 octobre en Guadeloupe. Pour le réalisateur engagé, ce troisième long-métrage est le film de la maturité.
Le Gang des Antillais
du réalisateur, Jean-Claude Barny sort dans les salles de cinéma, ce
samedi 15 octobre 2016 en Guadeloupe.
Pour rester dans la lignée de ses précédents films Rose et le soldat et Nèg Maron, le réalisateur peint une fois de plus un tableau réaliste. Dans ce troisième long-métrage, son regard balaie la société antillaise des années soixante-dix et vacille entre la Métropole et les Antilles.
A cette époque, la tension est à son comble. Les Antillais, fraîchement arrivés en Métropole via le Bumidom connaissent des heures difficiles. Dans les îles, les premières revendications indépendantistes se font entendre, singulièrement chez nous où le Groupement d'organisation nationale de la Guadeloupe (GONG) a le vent en poupe.
L'affiche du film.
Jean-Claude Barny plonge le spectateur dans ces moments de vives tensions à travers Jimmy Larivière. Ce jeune antillais qui lutte pour survivre dans le Paris de ces années soixante-dix. Seul à élever sa fille, il veut se faire une place dans la société.
Finalement, sa rencontre avec le gang des Antillais, des malfrats idéalistes, sonnera le début de sa révolte. Une rébellion qui fait écho à l'exaspération de la communauté antillaise de l'époque.
Curieusement, ce film nous renvoie au contexte de violence que l'on connait aujourd'hui. Délinquance, amitiés, rivalités, trahisons, Jimmy prend le mauvais chemin. Quand tout est désillusion, comment ne pas devenir à son tour esclave de l'argent facile ? Voilà la grande interrogation du Gang des Antillais !
N'en déplaise à ceux qui craignent que les jeunes s'identifient à ce gang parfois féroce. Pire, que son film soit en fait une apologie de la violence. Jean-Claude Barny entend, au contraire, interpeller la jeunesse guadeloupéenne.
Le réalisateur revendique d'ailleurs une oeuvre engagée : "Je ne vais pas m'amuser à peindre des tableaux sans comprendre pourquoi je le fais".
L'avant-première du Gang des Antillais en Guadeloupe. © Patrick Paringaux/RCI
A entendre ses mots, le public peut s'attendre à une proposition cinématographique plus aboutie que ses premières réalisations. "Pour moi, ce film n'est pas un aboutissement, c'est le film de la maturité. Il m'a permis de construire une écriture liée à ma culture caribéenne. Ma maturité, je la vois, à la fois, très engagée mais aussi très distrayante", assure Jean-Claude Barny.
En clair, le cinéaste promet aux spectateurs un savant dosage entre le film engagé, le film de divertissement et le film historique, avec Le Gang des Antillais un récit inspiré d'une histoire vraie.
Anaëlle Edom avec David Camatchy
@anaellee_rci
Pour rester dans la lignée de ses précédents films Rose et le soldat et Nèg Maron, le réalisateur peint une fois de plus un tableau réaliste. Dans ce troisième long-métrage, son regard balaie la société antillaise des années soixante-dix et vacille entre la Métropole et les Antilles.
A cette époque, la tension est à son comble. Les Antillais, fraîchement arrivés en Métropole via le Bumidom connaissent des heures difficiles. Dans les îles, les premières revendications indépendantistes se font entendre, singulièrement chez nous où le Groupement d'organisation nationale de la Guadeloupe (GONG) a le vent en poupe.
L'affiche du film.
Jean-Claude Barny plonge le spectateur dans ces moments de vives tensions à travers Jimmy Larivière. Ce jeune antillais qui lutte pour survivre dans le Paris de ces années soixante-dix. Seul à élever sa fille, il veut se faire une place dans la société.
Finalement, sa rencontre avec le gang des Antillais, des malfrats idéalistes, sonnera le début de sa révolte. Une rébellion qui fait écho à l'exaspération de la communauté antillaise de l'époque.
Curieusement, ce film nous renvoie au contexte de violence que l'on connait aujourd'hui. Délinquance, amitiés, rivalités, trahisons, Jimmy prend le mauvais chemin. Quand tout est désillusion, comment ne pas devenir à son tour esclave de l'argent facile ? Voilà la grande interrogation du Gang des Antillais !
N'en déplaise à ceux qui craignent que les jeunes s'identifient à ce gang parfois féroce. Pire, que son film soit en fait une apologie de la violence. Jean-Claude Barny entend, au contraire, interpeller la jeunesse guadeloupéenne.
Le réalisateur revendique d'ailleurs une oeuvre engagée : "Je ne vais pas m'amuser à peindre des tableaux sans comprendre pourquoi je le fais".
L'avant-première du Gang des Antillais en Guadeloupe. © Patrick Paringaux/RCI
A entendre ses mots, le public peut s'attendre à une proposition cinématographique plus aboutie que ses premières réalisations. "Pour moi, ce film n'est pas un aboutissement, c'est le film de la maturité. Il m'a permis de construire une écriture liée à ma culture caribéenne. Ma maturité, je la vois, à la fois, très engagée mais aussi très distrayante", assure Jean-Claude Barny.
En clair, le cinéaste promet aux spectateurs un savant dosage entre le film engagé, le film de divertissement et le film historique, avec Le Gang des Antillais un récit inspiré d'une histoire vraie.
Anaëlle Edom avec David Camatchy
@anaellee_rci
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