Sclérose en plaques : entre 900 et 1200 malades en Martinique

Par 30/05/2024 - 17:26

Aujourd’hui 30 mai, c’est la journée mondiale de sensibilisation à la sclérose en plaques, cette maladie auto-immune qui touche plus de 1000 personnes en Martinique. Témoignage de Françoise Adaine déléguée de l’association de défense des patients, elle-même atteinte par cette pathologie.

    Sclérose en plaques : entre 900 et 1200 malades en Martinique
Françoise Adaine, déléguée départementale de l’association française des sclérosés en plaques.

Près de 1200 personnes sont atteintes par la sclérose en plaques en Martinique. Il s’agit en majorité de femmes touchées par cette pathologie auto-immune souvent mal connue.

C’est cette méconnaissance et l’envie de faire avancer les recherches qui ont poussé Françoise Adaine à devenir déléguée départementale de l’association française des sclérosés en plaques.

Elle est elle-même atteinte par cette maladie.

Ce qui m'a motivée, effectivement, à m'engager et à devenir déléguée départementale au sein de l'association, c'est vraiment cette volonté de fédérer et d'accompagner au mieux patients, familles, mais en faisant le lien avec les professionnels de santé. Et j'ai envie de dire que mon credo aujourd'hui, c'est comment on peut faire avancer la recherche en Martinique quand on sait que d'autres pays comme le Canada, par exemple, ont beaucoup évolué ou qu'il y a des études et des expérimentations sur des traitements qui ne sont pas forcément paramédicaux mais qui portent plutôt sur changer son alimentation ou autre chose. Il s’agit de faire le petit pas de plus. Ce n'est pas parce qu'on est malade qu'on n'a pas le droit d'être rayonnant.

Françoise Adaine n’a pas été tout de suite diagnostiquée comme malade de la sclérose en plaques.

J'ai été diagnostiquée en 2018, suite à un désert médical, puisqu'en fait, je ne connaissais pas la sclérose en plaques. J'ai eu plusieurs symptômes, essentiellement la grosse fatigue, les douleurs qui s'assimilaient au fait qu'on me brise les os. J'avais vraiment la sensation au quotidien qu'on me brisait les os. Et puis il y a cette fatigue un peu plus soutenue qu'une femme enceinte. Donc, j'ai commencé par aller vérifier si je n'étais pas enceinte, mais en fait non. Et après, il y a eu des investigations. Au début, on pensait que c'était cardiaque. Il y a eu des IRM, les premières n’étaient pas concluantes. J'ai eu l'opportunité de partir sur la métropole, continuer les investigations et en fait, j'ai été diagnostiquée à 8 000 kilomètres. Donc, une fois par mois, je suis hospitalisée en hôpital de jour de neurologie pour mon traitement qui permet de ralentir l'évolution de la pathologie. À côté de ça, il y a tout le parcours kiné, balnéo, cryothérapie.

 


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