Le président de la CCI France de passage en Guadeloupe

Par 22/02/2024 - 19:42 • Mis à jour le 23/02/2024 - 07:23

Après la Martinique, Alain Di Crescenzo était en Guadeloupe où il a rencontré les forces économiques mais également les représentants politiques.

    Le président de la CCI France de passage en Guadeloupe

A la tête des chambres de commerce et d'industrie de France et d’Outre-Mer Alain Di Crescenzo s’était promis d’être un homme de terrain. Deux ans après son premier passage en Guadeloupe, il est de retour.

Le fervent défenseur de l’entreprenariat est d’abord un passionné, puisqu'il a lui-même été entrepreneur pendant près d’une trentaine d’années.

Venu toucher du doigt la réalité des entreprises de Guadeloupe, Alain Di Crescenzo s'est confié sur le but de sa visite.

Je suis venu parce que j'ai une conviction : vu de Paris, on ne sait pas, on ne comprend pas ce qui se passe sur les territoires. Et de plus en plus, l'économie est morcelée, l'économie s'accélère et l'économie est très diverse. Et donc ce que je dis, c'est que l'économie c'est un pays, c'est l'intégration des économies des territoires. Et si on ne comprend pas ce qui se passe, on n'a aucune possibilité de soutenir des territoires et de faire avancer donc les économies généralement. Je suis venu aussi pour faire le point sur le déploiement du plan stratégique. Vous savez qu'on a voté un plan stratégique il y a une année, donc on a mis neuf mois pour le préparer. Et là on le décline

La fiscalité et l'attractivité du territoire pour la jeunesse sont également au menu des sujets qui intéressent le président des chambres de commerce et d'industrie.

La fiscalité avec d'une part la défiscalisation mais surtout l'octroi de mer. Et vous savez qu'il y a une réforme en cours voulue par l'État français sur l'octroi de mer. Et le deuxième sujet, c'est l'attractivité des jeunes. Comment faire pour que les jeunes restent chez nous, étudient chez nous, travaillent chez nous parce qu'on a besoin de jeunes dans nos entreprises pour reprendre nos entreprises ?

Dicrescenzo chalus

Des sujets qui ont été abordés avec les élus en charge du développement économique de l'Archipel. Hier lors d’une réunion tri-partite entre la Région, la CCI de Guadeloupe et la CCI France, Ary Chalus, le président du Conseil Régional a estimé qu'il fallait mettre un certain nombre de leviers en place :

Nous lui avons expliqué la manière dont nous travaillons main dans main : la région et chambres des commerces et aussi la chambre des métiers parce que il y a des artisans qui émargent à la Chambre des métiers et à la CCI et nous lui avons aussi parlé des leviers que nous avons décidé de mettre en place pour accompagner nos entreprises, pour créer de la richesse et de l'emploi en Guadeloupe

Les grands chantiers de la Région ont aussi été évoqués :

Comme nous lui avons dit, c'est déjà le problème de l'eau qu'on doit régler rapidement parce que l'économie de la Guadeloupe ne peut pas avancer si on a des problèmes d'eau en Guadeloupe. Nous avons parlé aussi de l'économie bleue qui est la formation un peu des marins pêcheurs, des capitaines 100-200 que nous avons mis en place, que nous allons signer dans quelques temps avec la Bretagne pour que nous puissions régler ce problème et aussi d'autres dossiers, notamment sur l'apprentissage où nous voulons aller encore plus loin pour accompagner nos jeunes guadeloupéens à faire leur formation

Pour Patrick Vial-Colet, président de la CCI Guadeloupe, cette visite est très importante pour les entreprises du territoire :

C'est important que le président de CCI France fasse le tour de toutes les régions. Donc il est venu nous voir pour voir comment ça fonctionne. On sait tous que ça a été très compliqué pour les entreprises. On commence à payer le fameux prêt garanti par l’État parce que tout le monde a oublié que c'était un prêt. Et donc on va passer un moment extrêmement difficile et on dit au président de Région qu'il faudra être très attentif aux difficultés des entreprises parce que ce prêt, pour beaucoup d'entreprises, ils sont dans l'incapacité de le rembourser et les difficultés sont à venir. Et la Chambre de commerce, on doit être là pour sauver le maximum d'entreprises. Donc on va voir comment prévenir leurs difficultés aussi bien que la sécurité sociale qu'avec les services fiscaux, mais aussi pour qu'ils puissent continuer à vivre. Je rappelle que 95 % des entreprises en Guadeloupe, sont des très petites entreprises et c'est essentiel pour la survie du pays.

 


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