L’athlète Wilfried Happio accusé de faits graves de violences conjugales
À 8 jours du début des Jeux olympiques de Paris 2024, l'athlète d'origine martiniquaise, Wilfried Happio, est accusé de faits graves de violences conjugales par une ancienne compagne qui a témoigné dans un article du Monde publié ce mercredi soir (17 juillet).
« Il m'a mis un énorme coup de poing dans la tête », c'est ainsi qu'est titré l'article du quotidien Le Monde. Dans les lignes qui suivent, une ex de Wilfried Happio raconte des épisodes violents de la relation tumultueuse qu'elle a eue avec le hurdler (coureur de haies) d'origine martiniquaise. Des coups qui auraient été portés entre 2018 et 2019, notamment un déchaînement lors de vacances en Espagne qui reste flou pour la jeune femme de 26 ans. Ayant découvert une grossesse, le couple avait décidé d'avorter à son retour en France, mais Happio aurait « craqué » de colère, se souvient sa victime présumée qui dit avoir fait croire qu'elle faisait un malaise par « instinct de survie ».
Des photos à l’appui
Selon l'article du Monde, cette ancienne compagne du sportif dispose de photos de son corps marqué par ces violences et pourrait déposer plainte prochainement, ce qu'elle s'était toujours refusée à faire de crainte de nuire à la carrière de son ex. Ce n'est pas la première fois que Wilfried Happio est accusé de faits similaires. En 2020, une athlète avec qui il avait eu une courte relation avait témoigné de violences physiques à son encontre, puis une autre femme s'entraînant à l'Insep avait rapporté des faits présumés d'agression sexuelle commis en 2021. Dans les deux cas, les plaintes avaient été classées sans suite pour infraction insuffisamment caractérisée, le Martiniquais avait même été reconnu victime de coups portés par le frère de la dernière plaignante en représailles.
Privé de JO ?
Au-delà de l'importante gravité des accusations rapportées par Le Monde, qui pourrait conduire à une traduction judiciaire, dans un horizon plus immédiat, Happio pourrait être privé de Jeux olympiques, lui qui était qualifié pour le 400m haies. La Fédération française d'athlétisme stipule clairement dans ses modalités de sélection qu'elle peut être retirée pour « motifs disciplinaires ou éthiques graves ».