Sport, cuisine, art martial : ce que l’on sait des 711 jours de captivité d’Olivier Dubois

Par 21/03/2023 - 13:38 • Mis à jour le 21/03/2023 - 16:23

Le journaliste martiniquais est arrivé ce mardi (21 mars) sur le sol français, après quasiment 2 ans de détention dans le désert sahélien, retenu par le GSIM, principale alliance djihadiste au Sahel, lié à Al-Qaida.

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Il est arrivé en France, ce mardi, sur la base aérienne de Villacoublay, en région parisienne. Sa libération est survenue lundi, grâce aux efforts des autorités du Niger. 
Libéré en même temps qu’un otage américain retenu plus de 6 ans, le journaliste martiniquais Olivier Dubois était arrivé la veille à l’aéroport de Niamey, au Niger.

Ce mardi, à son arrivée sur le sol français, après avoir couru pour embrasser ses proches, le correspondant de Jeune Afrique et de Libération notamment, enlevé le 8 avril 2021 à Gao dans le nord du Mali, a livré ses premiers mots sur ses 711 jours de captivité.

 Je tiens à dire que je n’ai pas été maltraité, ni humilié, ni frappé, ni quoi que ce soit. Il y a eu des moments difficiles mais pas physiques comme certains ont pu le vivre 

C’est à ses collègues et confrères de Libération qu’il a réservé son premier entretien.  Un peu « cotonneux » comme il a pu l’indiquer, il avoue ne pas encore réaliser. « Il y avait des habitudes récurrentes. Je vivais sous des arbres », décrit-il, en décalage avec la foule venue l’attendre à l’aéroport militaire. « Une moto est venue me chercher, on m’a dit « prends une petite couverture, une bouteille, et tu nous suis». J’étais dans un sas. 

 


Ensuite, tout a été très vite : « C’est quand on a commencé à bouger avec les pick-up et qu’eux nous ont dit demain, c’est fini, que j’ai compris. (…) On a traversé la frontière du Niger, on est monté dans une troisième voiture qui a foncé. On nous a dit de descendre […] et deux militaires nous ont récupérés (…). Un gros-porteur militaire est arrivé, il a tourné et a atterri là, en plein désert nigérien.
Le Martiniquais, heureux de ce dénouement, a aussi livré les premiers détails de sa captivité et comment le fait de « cuisiner » lui a permis de garder espoir.

J’ai demandé à mes geôliers une cocotte-minute, parce que ce qu’ils faisaient, c’était dégueulasse [rires]. Je leur ai dit, écoutez, moi je peux faire mieux, donnez-moi des trucs, une cocotte-minute, je le fais. Et toute la journée pour m’occuper, je cuisinais pour le lendemain matin, je me donnais des défis (…) Ça a vraiment été salutaire

Au-delà, « le sport, s’occuper l’esprit, et s’occuper tout court », lui ont permis de tenir pendant presque 2 ans. 


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