Mort du pape François : l’archevêque de Martinique et l’évêque de Guadeloupe réagissent

L’annonce du décès du pape François a ébranlé les catholiques en ce lundi matin (21 avril).

Il était apparu très affaibli hier lors du dimanche de Pâques.

Le Vatican a annoncé sa mort survenue à 7 h 35 du matin ce lundi. Il avait 88 ans.

Les réactions se succèdent.

La classe politique française a rendu hommage au pape François, saluant avant tout son engagement aux côtés des plus pauvres.

« Un pape différent »

L’archevêque de Martinique, Monseigneur David Macaire, a réagi, ce lundi matin sur l’antenne de RCI. Il s’est notamment souvenu de sa rencontre avec le pape François :

C'est un souvenir personnel. À un moment donné où j'étais allé à Rome en pèlerinage, j'avais invité des hommes et des femmes militant dans la vie politique et nous étions allés à l'audience. On était très bien placés, tout près, presque au premier rang. Pas du tout par privilège, mais par hasard, si j'ose dire. Et puis, comme tous les évêques, je suis allé saluer le pape. Au moment où je l'ai salué, les Martiniquais qui étaient là, qui étaient des conseillers municipaux, il y avait aussi deux députés, il y avait des conseillers régionaux. Vraiment, c'était un pèlerinage de chrétiens qui étaient venus pour leur propre vie chrétienne. Ils ont poussé un cri de joie quand ils ont vu leur évêque saluer le pape. Le pape a gardé sa main dans la mienne et s'est spontanément retourné pour les saluer en leur disant un mot très, très beau d'ailleurs, en encourageant les Martiniquais à briser, j'essaie de citer de mémoire, à briser les barrières et à oser l'hospitalité, à briser les clôtures qui nous séparent les uns des autres. J'ai trouvé que cette phrase était tout à fait prophétique.

Pour Monseigneur David Macaire, le pape François était un pape différent dans sa façon de faire, mais très fidèle à ses prédécesseurs.

A ECOUTER L’entretien complet avec Monseigneur David Macaire

« Jusqu’au bout, il a vécu sa mission »

L’évêque de Guadeloupe, Monseigneur Philippe Guiougou, ne s’attendait pas au décès du pape François :

Comme tous, nous espérions qu'il puisse reprendre des forces et poursuivre son pontificat. On ne s'attendait pas à son décès. Certainement, ceux qui était bien plus proches de lui. Il savait que les choses étaient très, très difficiles. Mais nous avons vu un pape qui, jusqu'au bout, a vécu sa mission jusqu'au bout. Hier, il a encore béni son peuple en souhaitant de joyeuses Pâques. Donc on voit bien qu'il a tenu à mener sa mission de pape, celle qui lui a été confiée par l'Eglise, par le Seigneur. Donc un homme aussi qui a qui s'est positionné sur l'Évangile, il nous rappelle que c'est ce qui est premier, c'est la mission, c'est l'évangélisation. Et avec cette phrase que j'ai repris aussi dans mes premières années moi-même de mon ministère, de dire allez aux périphéries, c'est à dire allez rejoindre un peu tout ce qui concerne l'homme. Et bien ces périphéries, pour lui ça a été aussi les migrants, de rappeler que la guerre est quelque chose de destructeur et ne fait pas avancer l'homme. Il l'a encore rappelé dans son message de Pâques hier. Et puis il est revenu sur quelques éléments de l'histoire qui ont été dévastateurs. Comme s’autres papes, il a repris la question de l'esclavage.

Pour Monseigneur Philippe Guiougou, le pape François était un homme engagé, un homme de foi.