Les drones en renfort pour lutter contre la cercosporiose sur les bananiers

Par 14/04/2025 - 06:27

Face à la cercosporiose noire qui menace la filière bananière aux Antilles, les producteurs misent sur l’innovation. L’épandage par drone, désormais autorisé, pourrait révolutionner les pratiques agricoles.

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La cercosporiose noire, maladie fongique particulièrement agressive, continue de fragiliser les exploitations de bananes en Guadeloupe et en Martinique. Pour contrer ses effets, les producteurs cherchent activement des alternatives aux méthodes classiques d’épandage, souvent lourdes et contraignantes.

Parmi les pistes envisagées, l’utilisation de drones pour pulvériser les produits phytosanitaires. Une solution qui permettrait à la fois de gagner en précision et d’alléger la pénibilité du travail dans les champs.

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Une avancée législative saluée

Nicolas Marraud des Grottes, président de l’Union des Groupements de Producteurs de Bananes, se réjouit de cette avancée. La semaine dernière, l’Assemblée nationale et le Sénat ont validé le principe de l’utilisation des drones pour l’épandage, à l’image de ce qui se fait déjà dans la viticulture.

On a obtenu récemment, la semaine qui vient de passer, ça a été voté à l'Assemblée nationale et au Sénat, l'utilisation des drones comme pour d'autres cultures comme la vigne. Après, il faut voir comment ça sera, puisque ça mettra quand même du temps. Il y a des décrets, un tas de formalités à faire pour qu'on puisse utiliser ce mode de traitement.

Une décision qui suscite espoir mais aussi prudence, car plusieurs étapes administratives restent à franchir avant une mise en œuvre concrète sur le terrain.

Une filière résiliente mais en difficulté

Pour le président de l’UGPBAN, l’innovation ne pourra porter ses fruits qu’avec un soutien renforcé des pouvoirs publics.

Les producteurs sont des gens courageux, ce sont même des marathoniens de leur métier. Ils prennent des coups, ils souffrent, et c’est dur, mais on est toujours là. On est présents, et on espère l’être le plus longtemps possible. On a besoin d’un peu d’aide, notamment du gouvernement et de l’administration, pour pouvoir passer ce mauvais cap.

Dans un contexte de crise agricole, l’introduction des drones pourrait être un tournant technologique pour la filière.

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