Les Outre-mer en tête des atteintes à la probité en 2024
Le ministère de l’Intérieur a révélé que la Corse et les départements d’Outre-mer concentrent les taux les plus élevés d’atteinte à la probité en France, selon les données de 2024. Des chiffres stables mais toujours préoccupants dans les territoires ultramarins.

Les atteintes à la probité, qui englobent des infractions comme la corruption, le détournement de fonds publics ou le favoritisme, restent un fléau particulièrement marqué dans certains territoires.
Le dernier rapport du service statistique ministériel de la sécurité intérieure souligne que la Corse et les départements d’Outre-mer affichent les taux les plus élevés de ce type d’infractions. En 2024, 934 infractions ont été enregistrées à l’échelle nationale par la police et la gendarmerie, soit une hausse de 8,2 % par rapport à 2023.
Une moyenne entre 2,5 et 5,5
Les départements et régions d’Outre-mer enregistrent entre 2,5 et 5,5 infractions pour 100 000 habitants entre 2016 et 2024. C’est nettement au-dessus de la moyenne nationale hors Outre-mer, qui s’établit à 1,1. En Guadeloupe, on comptabilise plus de 4,1 atteintes à la probité par an en moyenne sur cette période.
En 2024, on relève 99 infractions dans les seuls territoires ultramarins, soit environ 70 par an sur les 8 dernières années.
La majorité de ces infractions concerne des prises illégales d’intérêts, du détournement de fonds publics ou de la corruption. Elles sont fréquemment accompagnées d’autres infractions comme la fraude, la tromperie, voire le trafic de stupéfiants dans près de 6 % des cas.
Les personnes mises en cause sont en majorité des hommes âgés de 45 ans et plus, profil également prédominant parmi les victimes.
Selon l’enquête “Vécu et ressenti en matière de sécurité” (VRS), environ 191 000 personnes de 18 ans et plus vivant en France hexagonale, en Guadeloupe, en Martinique ou à La Réunion déclarent avoir été confrontées à une situation de corruption dans leur milieu professionnel en 2022. Cela représente 0,4 % de la population majeure. Malgré cela, moins de 1 % des personnes concernées indiquent avoir porté plainte auprès des autorités.