La cérémonie nationale du 10 mai à Brest entre devoir de mémoire et Fête de la fraternité

Après La Rochelle l'an dernier, c'est à Brest que s'est tenue ce samedi la cérémonie nationale du 10 mai, à l'occasion de la Journée des mémoires de la traite, de l'esclavage et de leurs abolitions.

Présidée par le Premier ministre François Bayrou, elle a été l'occasion de rappeler l'importance du devoir de mémoire.

Fête de la fraternité

Cette cérémonie s'inscrivait aussi dans une « Fête de la Fraternité », organisée chaque année par l'association brestoise Mémoires des Esclavages.

Depuis fin avril, plusieurs manifestations ont ainsi été organisées dans la ville avant ce temps fort ce samedi pour le 10 mai.

Dans les allées, les chants, préparés pour l'occasion par des enfants de l'école primaire Saint-Laurent de Brest. La jeunesse et la transmission, sont indispensables pour le maire de la ville, François Cuyandre :

C'est le travail de mémoire qu'il faut organiser de manière permanente parce qu’on perd rapidement la mémoire de ce qu'a été l'histoire de l'homme et de l'humanité. Et la lutte contre l'esclavage, même aujourd'hui, ne doit pas être oubliée.

Pour évoquer les thèmes de la mémoire de l'esclavage, mais aussi de la fraternité, le graffeur HOZ, venu de Quimper, a réalisé une fresque en direct.

Des silhouettes d'enfants qui dansent, des enfants noirs qui dansent. Moi, je suis graffeur. C'est une culture aussi afro-américaine. Représenter ce message par des enfants, c'est en plus un signe d'espoir.

Différents stands

Différents stands étaient installés sur le polder, des associations de Mayotte, de soutien à Madagascar notamment, et puis celui du groupe de carnaval Twopical Breizh, produits artisanaux, sorbets et gâteaux, mais surtout la formation qui existe depuis 2016 a su mettre l'ambiance tout au long de la journée.

Le groupe se produit chaque année lors de la cérémonie et de la Fête de la fraternité. Une occasion de partager deux bonnes ondes et aussi de se faire connaître, comme l’explique présidente de Twopical Breizh, Annabelle David.

C'est important de parler fraternité. Et puis c'est un peu, on va dire, essayer de se faire connaître justement à Brest parce que, culturellement, on est un peu stigmatisé on dira. Donc oui, c'est important. Et puis on va dire que l'éloignement et dans le froid, c'est ce qui nous maintient, c'est ce qui nous permet aussi de nous fédérer et de rencontrer d'autres personnes qui viennent des mêmes îles que nous et qui ont les mêmes valeurs aussi.

Cette Fête de la fraternité organisée autour du 10 mai est devenue incontournable dans la cité du Ponant.