Vie chère : la mobilisation fait écho à Paris
A Paris, une centaine de personnes ont répondu ce samedi 21 septembre à l'appel à manifester du RPPRAC en soutien à la mobilisation contre la vie chère aux Antilles.
Le rendez-vous a été donné sur la place de la Bastille afin de se joindre à la manifestation nationale lancée par les organisations politiques et syndicales de gauche « contre le gouvernement Macron-Barnier ».
Sensibiliser
« Ce rassemblement vise à sensibiliser l’opinion publique et les pouvoirs publics sur les graves difficultés économiques auxquelles sont confrontés nos compatriotes des départements et territoires d’Outre-mer (DOM-TOM), les habitants de la Martinique, de la Guadeloupe, de la Guyane et de la Réunion », pouvait-on lire dans l'appel qui a circulé sur les réseaux et parmi les militants de la diaspora.
Phénix est une mère de famille guadeloupéenne, elle vient de Pointe-Noire. Toute sa famille vit aux Antilles, elle explique pourquoi manifester contre la vie chère à Paris est important :
Je viens là en soutien à mes frères, sœurs, mes parents qui sont en Guadeloupe par rapport à la vie chère, au manque d'eau. Et depuis quelques jours, c'est des coupures d'électricité intempestives. C'est très important parce que même si nous vivons dans la France hexagonale, nous sommes des Guadeloupéens, des Martiniquais, des Guyanais, des Réunionnais et on est amené à rentrer chez nous de temps en temps.
Alors pour Phénix cette manifestation est pour ses proches, mais aussi pour tous les Domiens amenés à rentrer sur leur territoire.
On aimerait que dans un avenir proche, si on rentre, qu'on soit bien quand même. Et on aimerait que nos parents qui sont là-bas soient bien. C'est le minimum. On aimerait que ça change les choses. On aimerait que les dirigeants, le préfet, le ministre de l'Intérieur se rendent compte qu'il y a un vrai problème dans les Outre-Mer et qu'ils cherchent vraiment des solutions pour déjà apaiser la population parce que ça va monter crescendo.
« Tout est trop cher »
« Billets d'avion, logement, nourriture : tout est bien trop cher pour que nous puissions rentrer régulièrement chez nous » : ce sont les mots d’un père de famille martiniquais, Eddy, installé en région parisienne.
J'ai la famille en Martinique et à chaque fois, pour pouvoir aller en vacances, il faut prévoir au moins un budget de 10 000 € avec les billets. Il me faut un ou deux ans pour préparer mon voyage. J'ai une amie qui revient des Antilles. Elle a dû partir en vacances avec ses propres courses. Elle a fait les courses et elle est partie en vacances.
Une situation anormale que tous ceux qui se sont mobilisés ce samedi aimeraient voir régler au plus vite.
