Vie Chère : les représentants du RPPRAC Martinique sont en Guadeloupe pour mobiliser

Par 18/10/2024 - 19:25 • Mis à jour le 18/10/2024 - 19:27

Deux jours après la signature du protocole d’objectif d’engagement contre la vie chère, le RPPRAC est en Guadeloupe ce vendredi (18 octobre), avant un grand appel à un rassemblement, ce samedi matin, à 10h à Dillon.

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Le RPPRAC Martinique est en Guadeloupe

Les représentants du RPPRAC (Rassemblement pour la Protection des Peuples et des Ressources Afro-Caribéennes) Martinique sont en Guadeloupe. Ils souhaitent mobiliser, également, dans l’archipel et pour porter les revendications du peuple de la même manière qu’en Martinique.

Pour rappel, le RPPRAC a refusé de signer le fameux protocole au bout de la 7ème Table Ronde. Ils appellent ce samedi matin, à un grand rassemblement à Dillon (Fort-de-France) pour décider de la suite à donner au mouvement. 

Invité du journal de 13h, sur RCI Guadeloupe, son président Rodrigue Petitot, dit « le R », attend beaucoup de sa rencontre avec les élus guadeloupéens ce soir.

J'espère qu'ils seront beaucoup plus à l'écoute de la population guadeloupéenne que n'a pu le faire notre équipe d'élus en Martinique. Pourquoi nous ne sommes pas d'accord avec cet accord ? Ce n'est même pas un accord de réussite, c'est un accord d'objectif qui n'est encadré par aucune obligation, tout comme 2009. Nous avons l'impression d'avoir obtenu des choses qui vont en la faveur de la grande distribution et ça, on va le démontrer et l'expliquer lors de notre grand échange de demain (Ndlr : samedi à Dillon, Fort-de-France). Mais on a envie que les élus, guadeloupéens puissent comprendre qu'on n'est pas là pour impacter une partie de l'alimentaire, mais tout l'alimentaire. Et ça, c'est une réalité qui doit s'appliquer à la Martinique, mais à la Guadeloupe, à la Guyane, à la Réunion, à toutes les terres qu’ils se disent être terres françaises. Parce que si vraiment nous sommes Français, pourquoi au niveau de la nourriture, on doit à tout prix nous démontrer que nous ne sommes pas Français ? On dit que la France est une et indivisible. Donc nous, de la même façon qu'on peut circule, aller partout parce que la France est une et indivisible, au niveau de la nourriture, la France doit être une et indivisible. C'est même incroyable de voir qu'on a à se battre pour réclamer de se nourrir respectablement, tout comme le font les Français en terre hexagonale.

Invitation lancée aux élus de Guadeloupe

Ce soir, à Jarry, Moun Gwadloup a invité les élus locaux à une rencontre sur la Vie Chère, en présence du RPPRAC de Martinique. L’objectif était de connaître le positionnement des parlementaires et autres élus guadeloupéens sur la problématique des prix dans l’archipel.

Pour l’instant, il n’est pas encore question de mobilisation populaire.

Le député Olivier Serva était présent ainsi que l’eurodéputé Rody Tolassy. Le député Christian Baptiste était représenté.

Ludovic Tolassy de Moun Gwadloup croit encore à l’union sacrée de tous les acteurs de l’archipel autour de la question de la Vie Chère, même s'il se dit déçu de la faible mobilisation des élus guadeloupéens. 

En ce moment, on voit ce qui se passe avec la loi budgétaire. Je ne pense pas que la France ait véritablement, et ça, depuis des décennies, pris les départements d'outre-mer à la mesure où ils devraient être traitées. On voit bien la déliquescence. Financière, administrative, dans nos services, nos hôpitaux, etc. Il y a une véritable déliquescence. Ce qui arrive en Martinique, c'est le résultat de la politique étatique. Ce n'est pas le fait des manifestants, le fait de monsieur Petitot ou de qui que ce soit. C'est vraiment la déliquescence et la gestion post-coloniale de la France par rapport à la Martinique qui fait qu’aujourd'hui il y a cette crise sociale. J'ai eu, on va dire, la notion candide de me dire que si on invitait les politiques à s'asseoir et à comprendre qu'on devrait sortir de ce truc où on dit qu'elles sont des autres, admettons l'autre, je pensais que nos politiques auraient répondu de manière beaucoup plus significative. Mais on dira que malheureusement, on est habitué avec nos vieilles coutumes…

 

 


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