Clap de fin pour les Rencontres des Solidarités des Outre-mer

Lors d'une conférence de presse ce matin, Ericka Bareigts a rappelé qu'il était "exceptionnel d'avoir réuni trois océans" pour ces rencontres .  "Les nombreuses délégations sont venues voir, partager et très certainement s'inspirer pour faire", a déclaré la maire de Saint-Denis, "fière du travail collectif accompli" pendant ces trois jours. "Pour moi, on a fait un saut dans l'espace !", se félicite-t-elle.

Pour l'ancienne ministre des Outre-mer, l'évènement était aussi "exceptionnel" par la "méthode".  "Nous repartons avec des propositions très claires, co-construites", a-t-elle ajouté.

Il n'y aura pas de catalogue, il y a un nombre limité de mesures, structurantes, voire à effet levier

À ses côtés, Luc Carvounas, le président de l'UNCCAS, acquiesce. "Quand on a dit au début de ces trois jours que nous dirions que tout a commencé ici, je pense que l'on va marquer d'une pierre cet édifice que l'on veut collectif entre l'Hexagone et les Outre-mer. On ne pouvait pas partir d'ailleurs que d'un territoire ultramarin".

Un manifeste « poil à gratter » ?

Les cinq mesures qui seront contenues dans le manifeste, qui sera élaboré à l'issue de ces rencontres, concerneront donc autant Les Abymes , Fort de France que Lille ou Marseille. Parmi les propositions  : la création d'une "grande agence nationale du développement ultramarin".

"Elle aura pour mission de contrôler la loi dans l'application des décrets, d'harmoniser les analyses des besoins sociaux dans les territoires, d'agir aussi sur la question de fonds européens", précise Luc Carvounas. L'idée est aussi de faire "un réseau dans le réseau"  : une plateforme numérique sera ainsi mise à disposition des élus pour accéder à une série de documents et éléments, avec l'objectif de leur permettre d'avoir "une meilleure appréciation du terrain pour proposer plus et mieux".

Pour autant, le président de l'UNCCAS se montre réaliste.

Il n'y a  pas d'argent magique, j'en suis conscient mais des demandes de plus en plus importantes et il faut y répondre

Et l'après  ?

Ce manifeste, qui sera remis dès la semaine prochaine au gouvernement et à l'Association des Maires de France, est voulu comme une "bible pour les semaines, mois et années à venir".

"Il y aura un après, ces premières rencontres ne seront pas les dernières, nous ferons tout pour", assure encore Luc Carvounas qui a promis aux participants d'être à présent le "poil à gratter du gouvernement".

Dans un message vidéo diffusé au début de ces rencontres, la ministre chargée des collectivités territoriales Dominique Faure avait assuré qu'elle prendrait "connaissance avec la plus grande attention" des conclusions des rencontres pour entamer "le débat pour plus d'équité sociale, d'équité territoriale". "Je m'engage à m'en inspirer", avait-elle déclaré.