Le Comité de veille et d’anticipation des risques sanitaires a présenté un nouveau rapport
Le Comité de veille et d’anticipation des risques sanitaires, dit Covars, a remis cette semaine un rapport au gouvernement sur les maladies transmises par les moustiques : dengue, zika et chikungunya.
Le rapport que le Covars a remis au gouvernement a été présenté à la presse ce mercredi 5 avril, avec une trentaine de recommandations. Celles-ci portent autour de l'anticipation des enjeux climatiques et sociétaux, de l'observation et détection, de la prévention, d'une gestion mieux harmonisée, et enfin d'une évaluation des actions et de l'amélioration des connaissances.
Le probable retour des épidémies liées aux moustiques
D’autant plus que l’on enregistre aussi désormais des cas autochtones de ces maladies dans l'hexagone. Par exemple, 65 cas de dengues dans le sud de la France l'an dernier ont été enregistrés.
Concernant l'Outre-Mer, la crainte est de voir revenir certaines épidémies, la dengue qui est habituelle, mais aussi le zika et le chikungunya, comme l'a expliqué Xavier de Lamballerie, virologue et co-pilote de cet avis :
Il existait à la fin des épidémies une forme d'immunité en population qui protégeait contre la poursuite de la circulation du virus, mais cette immunité baisse avec le temps et elle va donc autoriser rapidement l'arrivée de nouvelles vagues d'épidémies dans les territoires ultramarins.
Un risque incontournable
Pour Brigitte Autran, immunologiste et présidente du Covars, seule la préparation permettra d’éviter l’aggravation des épidémies liées à ces maladies :
Nous recommandons un des points principaux est de faire entrer ces maladies dans le plan de préparation aux pandémies de l'État français. C'est une des principales recommandations que nous avons faites aux ministres. On n'est pas dans le cadre d'un scénario catastrophe, mais un risque qui est absolument incontournable, mais qui est évitable par des campagnes de prévention, par une meilleure organisation, par le progrès et la recherche.
Même s’il reste difficile d’évaluer l’impact que ces maladies auront au national, les Outre-Mer pourraient inspirer l’ensemble du territoire dans la gestion de ces maladies.