Travail, justice, mieux-vivre : les trois chantiers d’Emmanuel Macron
En affirmant que la réforme des retraites était « nécessaire », Emmanuel Macron a détaillé les trois gros chantiers de la fin du quinquennat.
C’est en rappelant le contexte de cette prise de parole exceptionnelle que le président Emmanuel Macron a débuté son allocution. À savoir la promulgation de la loi pour la réforme des retraites tant décriée.
Selon le président de la République, « ces changements étaient nécessaires et demandent un effort ». Mais pour lui, l’idée de « travailler plus » devrait permettre de « produire plus de richesse pour notre pays tout entier ». « Nous en avons besoin », dit-il. Conscient que cette réforme est loin d’être acceptée de la population, il dit regretter de ne pas avoir trouvé de consensus.
Emmanuel Macron a aussi évoqué la colère qui s’est manifestée ces dernières semaines, une colère « face à un travail qui pour trop de français ne permet plus de bien vivre ». Pour répondre à cette colère, le président souhaite se tourner vers l’avenir et « agir ensemble au-delà des clivages au service d’un cap clair, celui de l’indépendance et de la justice ». Et pour ce faire, il a annoncé 3 grands chantiers que la Première ministre détaillera prochainement aux Français.
La question du travail
Le travail tout d’abord. Emmanuel Macron s'est d'abord félicité que l’action du gouvernement ait fait baisser le chômage avec des résultats « immédiats et indiscutables ». « 1,7 million d’emplois ont été créés en 6 ans ».
Fort du « succès » sur l’apprentissage des jeunes, il souhaite maintenant « renforcer le système de la formation professionnelle ».
Sur la question du salaire, il a rappelé, comme il l’avait déjà dit, que le travail devait être mieux payé ». « J’ai proposé de recevoir les organisations syndicales et patronales dès demain matin », a-t-il indiqué, avec la volonté d’ « ouvrir une série de négociations sur des sujets essentiels », tant sur l’amélioration des revenus, la progression des carrières, un meilleur partage des richesses, améliorer les conditions de travail, trouver des solutions à l’usure professionnelle, accroître les conditions d’emploi des séniors et aider aux reconversions.
Autant de sujets qu’il englobe comme « un nouveau pacte de la vie au travail » construit par le dialogue social.
Il a aussi évoqué la réindustrialisation, qui permet de recréer de l’emploi. « Nous sommes devenus le pays le plus attractif en Europe pour l’investissement ».
Justice et ordre républicain
Le 2ème chantier concerne la justice et l’ordre Républicain. « L’Etat de droit est notre socle et il n’y a pas de libertés sans loi ni sans sanctions pour ceux qui transgressent le droit des autres ».
Emmanuel Macron a alors indiqué que l’Etat continuera de recruter plus de 10 000 magistrats et agents, mais aussi que 200 brigades de gendarmerie sont en train d’être créées dans les campagnes.
Pour le président de la République, il est important de lutter contre toutes formes de délinquance, contre la fraude fiscale et sociale mais aussi de renforcer la lutte contre l’immigration illégale « tout en intégrant mieux ceux qui décident de rejoindre notre pays ».
Mieux-vivre
Dernier point abordé par Emmanuel Macron : « les progrès pour mieux vivre ». « Je veux que chacun d’entre vous retrouve la certitude que vos enfants retrouvent une vie meilleure ».
Et pour cela, il cible en priorité l’Éducation Nationale, promettant que « l’école va changer à vue d’œil à la rentrée ». Enseignants « mieux payés », élèves « davantage accompagnés en français et mathématiques », professeurs « systématiquement remplacés ».
Mais aussi ls système de santé, soulignant que 11 millions de Français ont bénéficié, en 6 ans, du reste à charge zéro. « Nous avons mis fin au numérus clausus et investi massivement dans l’hôpital ».
Il cible la fin de l’année prochaine pour désengorger les Urgences.
« Et pour les 10 millions d’entre vous qui vivez dans les zones les plus défavorisées, les zones rurales les plus en difficulté, dans nos territoires d’Outre-Mer, nous trouverons, là aussi, des solutions concrètes pour améliorer la vie quotidienne ».
La feuille de route
Pour finir, Emmanuel Macron a donné le cap, révélant que la première ministre, Élisabeth Borne, dévoilera la feuille de route dès le début de la semaine prochaine.
Un premier bilan est fixé au 14 juillet prochain.
« Nous avons 100 jours d’apaisement, d’unité, d’ambition et d’action au service de la France ».