Surveillance des ports, création de JIRS : les préconisations d'un rapport d'information parlementaire sur les stupéfiants

Dans leur rapport, les deux députés rappellent que le recours à la voie maritime pour importer de la drogue s'est intensifié ces dernières années et que l'essentiel du trafic de cocaïne à l'échelle mondiale empreinte notamment la route des Caraïbes, avec "des ports ultramarins qui ne sont pas épargnés".

Alors que les techniques d'acheminement des trafiquants ont évolué, le rapport recommande de sécuriser davantage les infrastructures portuaires, notamment avec la généralisation des recours au scanner. Ce qui est aussi essentiel pour les deux rapporteurs, c'est plus de coopération internationale, indispensable, selon, pour construire une approche mondiale de la lutte contre le trafic de stupéfiants.

La drogue arrive également par voie aérienne, fret express et postal. Les trafiquants ont aussi recours à des mules. Le rapport indique que ce vecteur est majoritairement utilisé pour l'importation de cocaïne, avec un essor considérable ces dernières années du trafic en provenance de la zone Antilles-Guyane.

Lutte contre la corruption

Le rapport préconise, en plus d'un renforcement des contrôles, notamment dans les aéroports où s'est reporté le phénomène des mules suite au 100% contrôle à Cayenne, la mise en place d'initiatives en faveur de la population locale pour dissuader de devenir passeur.

Parmi les autres recommandations, les deux députés proposent des mesures pour lutter contre la corruption, notamment la création d'une plateforme de signalement centralisée pour les ports pour une meilleure transmission de renseignements à l'OFAST.

Les deux rapporteurs préconisent encore d'accroître le nombre de JIRS, les juridictions interrégionales spécialisées, pour maillage territorial plus fin.

Ce rapport a déjà fait beaucoup parler de lui puisqu'il envisage également la légalisation du cannabis.