Jean-François Carenco nommé au Ministère des Outre-mer
Ancien préfet de Saint-Pierre et Miquelon et de la Guadeloupe, Jean-François Carenco intègre le nouveau gouvernement d'Elisabeth Borne en tant que ministre délégué en charge des Outre-mer.
Ministère de l'intérieur et de l'Outre-mer
Dans un communiqué publié ce lundi 4 juillet, l’Élysée annonce le remplaçant officiel de Yaël Braun-Pivet, désormais présidente de l'Assemblée nationale. Haut fonctionnaire et président de la Commission de régulation de l’énergie (CRE), Jean-François Carenco devient ministre délégué des Outre-mer, sous la tutelle du ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin. Ainsi, le ministère des Outre-mer n'est plus un ministère de plein exercice. Il est rattaché au ministère de l’Intérieur.
Plusieurs observateurs politiques disent déjà craindre « une reprise en main » par le gouvernement de ces territoires réticents à la vaccination, théâtres de manifestations récentes contre la vie chère ou les contraintes liées au passe sanitaire. Gérald Darmanin, lui, estime au contraire que rattacher le ministère des Outre-mer à la Place Beauveau lui donne de la force :
Il y a finalement deux ministres pour s'occuper des ultramarins, de leur magnifique richesse et souvent des aides dont ils ont besoin pour se faire entendre à Paris. Et s'il y a bien un intérêt, me semble-t-il, c'est qu'il soit rattaché au ministère de l'Intérieur avec son autonomie et son indépendance propres. Jean-François et tous autour de lui, vous trouverez toujours auprès du ministre de l'Intérieur et de son cabinet, un poids politique et, j'espère même, un poids budgétaire.
Des premiers mots dans les jardins du ministère
Actuel président de la Commission de la régulation de l'énergie (CRE) qu'on appelle parfois « le gendarme de l'énergie », Jean-François Carenco a fait carrière dans le corps préfectoral. L'outre-mer ne lui est pas totalement inconnu : il a été préfet de la Guadeloupe, de Saint-Pierre et Miquelon et a également travaillé dans l'administration française de la Nouvelle-Calédonie.
Lors de sa prise de fonctions, dans un discours solennel depuis les jardins du ministère, Rue Oudinot, à Paris, il a dit à plusieurs reprises à quel point il aime les Outre-mer et les Ultramarins. Il a aussi fait des promesses de renouvellement politique et a expliqué qu'il avait « bien entendu l'appel de Fort-de-France lancé par les présidents et les présidentes de régions le 17 mai dernier ».
Pouvoir d'achat, égalité des droits, défense absolue de l'environnement, service public, immigration, enjeux institutionnels, questions institutionnelles, enjeux sanitaires, développement, sécurité. Beaucoup de choses ont été faites déjà, mais le mouvement doit continuer. Territoires, départements, régions d'outre mer quels que soient leurs noms, sont une chance pour notre pays. Ce n'est pas une charge, c'est une chance. Ils sont le rayonnement de la France dans le monde, le creuset d'une fierté culturelle. Regardez, lisez les productions littéraires, artistiques qu'ils font. Et j'ai bien entendu l'appel de Fort de France, signé conjointement par les sept présidents des collectivités d'outre mer le 17 mai dernier, en faveur d'une politique renouvelée qui, sans trahir le secret de nos discussions, ne nous émeut pas, bien au contraire.