Emmanuel Macron : « Appliquons la recette des Jeux au pays le jour d’après »
Ce mardi 23 juillet, le président de la République a pris la parole dans le cadre d’une interview sur Franceinfo pour la première fois depuis les élections législatives anticipées. Cet interview portait sur la situation politique du pays, et sur les Jeux olympiques 2024 qui débuteront cette semaine en France.
Alors que le Nouveau Front populaire a soumis une candidature commune pour le choix d’un Premier ministre en la personne de Lucie Castets, une heure avant l’interview que devait donner le président Emmanuel Macron, celui-ci s’est exprimé sur la crise politique que travers le pays depuis la dissolution de l’Assemblée nationale.
Au 20h de France 2. https://t.co/VOmA9FwqzF
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) July 23, 2024
Quel bilan Emmanuel Macron tire-t-il des élections législatives anticipées qu’il a lui-même convoquées ? C’est une des questions qui lui a été posée dans le cadre de cet interview.
J’ai fait ce choix en confiance avec beaucoup de gravité parce que l’Assemblée nationale ne ressemblait plus à la société française (…) j’ai pris mes responsabilités.
Pas de Premier ministre avant la fin des JO
Le président de la République a livré son analyse de la situation et du déroulement des deux tours des législatives. Il a salué le choix des Français de ne pas confier les responsabilités au Rassemblement national, tout en déplorant que ce même parti n’ait obtenu aucun poste clé au bureau de l’Assemblée national.
Un député qui est élu, il a une légitimité, il n'y a pas de sous-députés à l'Assemblée nationale.
Emmanuel Macron a dit endosser sa responsabilité quant à la montée « des extrêmes ».
J’en prends ma part et je dois l’assumer, partout en Europe les extrêmes montent, la France n’a pas l’exclusivité de cela. C’est un phénomène qui dit le malaise des sociétés occidentales, je salue quand même les Français qui ont choisi de ne pas confier les responsabilités au Rassemblement national.
Celui qui a demandé « une trêve politique » a été interrogé sur la nomination prochaine d’un Premier ministre, notamment avec la dernière proposition en date du Nouveau Front populaire. Mais pour lui, « la question n'est pas un nom, c'est quelle majorité peut se dégager à l'Assemblée pour qu'un gouvernement de la France puisse passer des réformes, passer un budget et faire avancer le pays. Ce que j'attends aujourd'hui des forces politiques, c'est qu'elles soient à la hauteur de ce qu'elles ont fait pendant l'entre-deux tours ».
Le président a indiqué qu’aucun Premier ministre ne serait nommé avant la mi-août, date de la fin des Jeux olympiques.
De manière évidente jusqu’à la mi-août, on doit être concentré sur les Jeux et à partir de là avancer sur les discussions et de nommer un Premier ministre.
Le message martelé par le président au cours de cet interview portait sur une volonté que les forces politiques apprennent à travailler ensemble dans l’intérêt des Français, un esprit de coalition. Un pari qui, s’il est réussi, n’entrainera pas de nouvelle dissolution de l’Assemblée nationale.
Les Jeux d’abord
Travailler pour l’intérêt des Français et de la France c’est aussi la volonté du président à la veille des Jeux olympiques. Il n’a d’ailleurs pas hésité à faire un parallèle entre la politique et les Jeux qu’il voit comme « une bonne métaphore de la situation politique, on a été ensemble, un modèle pour l’assemblée ».
Nous sommes le pays hôte de ces jeux. (…) Quand les responsables politiques se disent que c’est pour l’intérêt du pays, la vie des Français c’est un intérêt aussi fort que les jeux. (…) Nous serons à la hauteur de ces jeux. (…) Appliquons la recette des jeux au pays le jour d’après.
Une cérémonie d’ouverture comme celle-ci c’est une fois dans l’histoire des Jeux.
Enfin, souhaitant garder les surprises autour de la cérémonie d’ouverture des Jeux, Emmanuel Macron a laissé entendre que la Guadeloupéenne multimédaillée olympique, Marie-José Pérec, serait la candidate idéale pour allumer la vasque pour le lancement de l’événement prévue ce vendredi.