Soupçons d'escroquerie contre GBH : un collectif se constitue partie civile

Par 19/12/2025 - 13:58

Maître Renaud Portejoie qui revendique représenter un millier de plaignants a annoncé se constituer partie civile dans le cadre l'information judiciaire ouverte à l'encontre du Groupe Bernard Hayot.

    Soupçons d'escroquerie contre GBH : un collectif se constitue partie civile
Maître Renaud Portejoie (à droite)

Alors qu’une information judiciaire est ouverte à Paris pour escroquerie en bande organisée, abus de position dominante et entente, Maître Renaud Portejoie annonce se constituer partie civile.

L’avocat, qui avait déjà déposé plainte en février dernier contre X auprès du procureur de la République de Fort-de-France, au nom de 4 justiciables se présentant comme des lanceurs d'alerte, assure représenter aujourd’hui plus d’un millier de personnes. 

Sa démarche qui vise à faire entendre la voix des consommateurs ultramarins dans une enquête très attendue sur les pratiques du groupe Bernard Hayot et le coût de la vie aux Antilles.

Nous avions déposé plainte entre les mains du procureur de la République de Fort-de-France pour l'effet d'abus de positions dominantes et d'entente de pratiques anticoncurrentielles, pour faire plus simple, en février, à la suite des révélations du journal Libération. L'enquête est toujours en cours entre les mains de la section de recherche de Fort-de-France. Mais cette ouverture d'information judiciaire est une information qui est pour nous essentielle puisque désormais, ce sont deux magistrats instructeurs avec des moyens considérables qui reprennent la main. La question essentielle est celle de la vie chère. Et comme je le disais à l'époque, je considère que tous les habitants d'outre-mer et de la Martinique en particulier, sont victimes de la vie chère et donc sont fondés à se constituer partie civile contre ces pratiques anticoncurrentielles

Un signal de changement

Pour l'avocat, l'ouverture de cette information judiciaire est clairement un signal d'un changement à venir

Les lignes sont en train de bouger doucement, mais les lignes sont en train de bouger. Aujourd'hui, nous constatons, lorsque nous allons faire nos courses, que les prix n'ont pas baissé. Mais j'ai bon espoir que ces procédures pénales, les infractions qu'elles vont révéler et les condamnations pénales qui interviendront après permettront aussi aux lignes de bouger. Ce sont les mêmes faits qui sont visés, à savoir des pratiques anticoncurrentielles qui se déroulent sur le territoire de la Martinique. Donc, il serait logique que le de parquet de Fort-de-France se dessaisisse au profit des magistrats instructeurs qui y ont désormais été saisis

Lire aussi« On est prêt à répondre aux questions » : le groupe GBH réagit à l’information judiciaire ouverte pour « escroquerie en bande organisée »

Une délocalisation bienvenue

Maître Portejoie estime que la délocalisation de l'affaire est une bonne chose :

C'est peut-être mieux que cela soit délocalisé. On craignait aussi que les moyens ne soient pas suffisants au niveau local et que certaines pressions puissent être exercées. Je rappelle que lorsque notre ancien ministre d'État des Outre-Mer, Manuel Valls, avait pris fait et cause contre ces pratiques, il avait fait l'objet de pression, ce qu'il avait dénoncé publiquement.

Il est toujours possible de rejoindre la plainte collective sur le site https://contrelaviechere.fr/


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