Narcotrafic : un Martiniquais relaxé à Paris après la disparition de son dossier
L'affaire a été révélée par nos confrères du journal Le Parisien. Le quotidien francilien raconte l'histoire de ce trafiquant présumé d'origine martiniquaise qui a dû sa relaxe à la disparition de son dossier entre deux tribunaux.

Un Martiniquais, mis en cause pour trafic de stupéfiants a été relaxé l'année dernière parce que la cour d'appel a constaté que « le dossier ayant disparu, [le prévenu] ne pouvant être jugé, il sera relaxé des fins de la poursuite. » Un arrêt de la cour d'appel décrit comme "rarissime".
Le dossier du Martiniquais, trafiquant de drogue présumé, a été perdu entre la juridiction de Créteil et la cour d'appel de Paris soit un trajet d'à peine 13 kilomètres, révèle le journal Le Parisien.
Pourtant l'affaire semblait bien mal embarquée. Lors de la découverte du trafic, les blocs de drogue étaient cassés au marteau, empaquetés dans du scotch, recouverts de crème Nivéa et de café, au milieu de fruits et de légumes, pour tromper les chiens policiers. Les colis partaient ensuite de Fort-de-France pour rejoindre la région parisienne.
Tous condamnés sauf lui
Organisateurs, recruteurs et personnes réceptionnant les colis ont été interpellés, jugés et condamnés (à des peines allant jusqu'à 10 ans de prison). Tous sauf un. Sous le pseudonyme de « Champion », ce Martiniquais vivant dans l'Hexagone a longtemps été introuvable.
Quand il a été arrêté, en 2016, celui qui était considéré comme l'organisateur présumé du trafic n'a fait que quelques semaines de prison. Il a ensuite contesté sa mise en accusation. Une démarche qui a conduit à l'organisation d'un nouveau procès. C'est à ce moment que la justice a perdu son dossier.
« C'est un cas isolé sur les 15 000 décisions rendues chaque année »ont tenu à relativiser les autorités auprès du journal le Parisien. Désormais, les procédures sont numérisées et le « Champion » ne pourrait probablement plus passer entre les mailles du filet. Âgé aujourd'hui de 37 ans, il est tout à fait libre et a été « Définitivement relaxé ».