Meurtre d'un gendarme en Guyane : un Brésilien de 20 ans bientôt transféré en Martinique
Le jeune homme qui est impliqué dans la mort du militaire Arnaud Blanc sera présenté aux juges de la JIRS à son arrivée en Martinique.
Le Brésilien impliqué dans le meurtre d'un gendarme en Guyane fin mars dernier sera transféré en Martinique. L'homme qui est toujours en Guyane devrait rejoindre le centre pénitentiaire de Ducos pour y être placé en détention provisoire.
La procureure de la République Clarisse Taron a tenu ce mardi 11 avril une conférence de presse. Elle a indiqué à nouveau que le jeune homme de 20 ans, d'origine brésilienne avait avoué son implication dans la fusillade survenue le 25 mars. Le gendarme Arnaud Blanc a perdu la vie lors de cette opération de lutte contre l’orpaillage clandestin.
L'homme a expliqué aux autorités craindre pour sa vie dans la forêt. "L’individu s'est signalé en demandant d'avoir en échange la vie sauve. Il ne risquait rien à se rendre aux services de gendarmerie. Il se trouvait dans une situation assez catastrophique dans la forêt. Après avoir été en fuite pendant un moment, il a compris qu'il devait se rendre", explique Clarisse Taron.
Criminalité organisée
L'enquête est désormais pilotée par la JIRS (juridiction interrégionale spécialisée). "Il doit nous arriver cette semaine sur le territoire martiniquais pour voir un juge d'instruction", précise la procureure de la République. C'est à cette occasion que les chefs de mise en examen doit il pourrait faire l'objet lui seront présentés.
"Il s'agit d'une procédure qui touche à des faits complexes, de criminalité organisée. Ces critères ont justifié que la JIRS de Fort-de-France exerce sa compétence après que le début de l'enquête a été mené de manière tout à fait pertinente par notre collègue de Cayenne", souligne Clarisse Taron.
À ce stade de l'enquête, aucune précision n'a été donnée sur le rôle précis du ressortissant brésilien dans la fusillade qui a couté la vie à Arnaud Blanc, le 25 mars dernier.
Le gendarme du GIGN, âgé de 35 ans, participait à une opération contre l’orpaillage illégal sur le site clandestin de Dorlin, au cœur de la Guyane, non loin de Maripasoula.