Jean-Yves Césaire : "Je m’excuse auprès de Geoffrey et de ses parents"
Par Anaelle EDOM
11/01/2017 - 22:14
• Mis à jour le 18/06/2019 - 15:16
Antilles
Au dernier jour de son procès en appel pour avoir tiré une balle de flashball en pleine tête d’un lycéen lors d’une manifestation en 2010 à Montreuil, le gardien de la paix guadeloupéen de 44 ans a exprimé pour la première fois des regrets publiquement. La décision de la cour d’appel a été mise en délibéré le 28 mars prochain.
Plus de dix-huit mois après son procès qui l’a condamné à une peine d’un
an de prison avec sursis, un an d’interdiction d’exercer et deux ans
d’interdiction de port d’arme, Jean-Yves Césaire a appris de ses erreurs.
D’abord parce qu’il a changé de stratégie en prenant le conseil spécialiste de la défense des forces de l’ordre, l’avocat Laurent-Franck Lienard. Ensuite parce qu’il a reconnu de manière plus affirmée l’illégitimité de son geste, et enfin parce qu’il s’est excusé d’avoir "autant blessé la victime" et "du mal qui l’a pu causer à ses parents ".
Ces quelques mots prononcés à la toute fin de l’audience, ont été appréciés par le président de la cour qui a relevé que "c’est la première fois qu’on les entend depuis trois jours".
Le policier a fait le déplacement depuis la Guadeloupe où il vit et travaille, depuis quelques mois, à la compagnie départementale d’intervention.
Selon Maître Liénard, ce "gardien de la paix, qui n’a pas fait d’études, s’est retrouvé bien seul et a appliqué maladroitement une consigne maladroite".
Il a exhorté la cour à juger "objectivement" les faits, qui remontent à 2010, à Montreuil (93). Lors du blocage d’un lycée par des élèves, la tension monte entre la centaine de manifestants et la dizaine de policiers venus encadrer la manifestation.
Maître Laurent-Franck Lienard. © E.D
Deux des forces de l’ordre sont en possession de lanceurs de Flashball et reçoivent l’autorisation de tirer sur "les manifestants qui ont lancé préalablement des objets sur les policiers". Les deux s’exécutent.
Le tir de Jean-Yves Césaire atteint Geoffrey, 16 ans à l’époque, en pleine tête. L’adolescent, qui est présent dans la salle d’audience, garde des séquelles de ce tir effectué à 30 mètres.
Pour minimiser sa responsabilité, Jean-Yves Césaire a écrit un faux procès-verbal, validé par ses supérieurs hiérarchiques. Pour Me Liénard, au-delà du manque de formation des policiers, c’est la désolidarisation de l’institution qui entraine ce genre de cas.
Eric Dupuy
D’abord parce qu’il a changé de stratégie en prenant le conseil spécialiste de la défense des forces de l’ordre, l’avocat Laurent-Franck Lienard. Ensuite parce qu’il a reconnu de manière plus affirmée l’illégitimité de son geste, et enfin parce qu’il s’est excusé d’avoir "autant blessé la victime" et "du mal qui l’a pu causer à ses parents ".
Ces quelques mots prononcés à la toute fin de l’audience, ont été appréciés par le président de la cour qui a relevé que "c’est la première fois qu’on les entend depuis trois jours".
Le policier a fait le déplacement depuis la Guadeloupe où il vit et travaille, depuis quelques mois, à la compagnie départementale d’intervention.
Charge sur l’institution policière
Il faut dire que quelques minutes auparavant, l’avocat de Jean-Yves Césaire, tout en proclamant la reconnaissance faite par son client "d’une faute professionnelle", a tenté de minimiser sa responsabilité.Selon Maître Liénard, ce "gardien de la paix, qui n’a pas fait d’études, s’est retrouvé bien seul et a appliqué maladroitement une consigne maladroite".
Il a exhorté la cour à juger "objectivement" les faits, qui remontent à 2010, à Montreuil (93). Lors du blocage d’un lycée par des élèves, la tension monte entre la centaine de manifestants et la dizaine de policiers venus encadrer la manifestation.
Maître Laurent-Franck Lienard. © E.D
Deux des forces de l’ordre sont en possession de lanceurs de Flashball et reçoivent l’autorisation de tirer sur "les manifestants qui ont lancé préalablement des objets sur les policiers". Les deux s’exécutent.
Le tir de Jean-Yves Césaire atteint Geoffrey, 16 ans à l’époque, en pleine tête. L’adolescent, qui est présent dans la salle d’audience, garde des séquelles de ce tir effectué à 30 mètres.
Pour minimiser sa responsabilité, Jean-Yves Césaire a écrit un faux procès-verbal, validé par ses supérieurs hiérarchiques. Pour Me Liénard, au-delà du manque de formation des policiers, c’est la désolidarisation de l’institution qui entraine ce genre de cas.
Eric Dupuy