Firmine Richard témoigne au procès de son fils accusé de meurtre

Par 07/02/2023 - 10:07 • Mis à jour le 07/02/2023 - 10:08

Les deux parents de Keneff Léauva ont témoigné hier devant la cour d'Assises de Seine-Saint-Denis, à Bobigny. L'actrice Firmine Richard et le chanteur Hippomène Léauva sont notamment revenus sur leur relation avec leur fils de 41 ans, accusé de l'assassinat de Mamadi Touré en avril 2021 à Pantin.

    Firmine Richard témoigne au procès de son fils accusé de meurtre
Image d'illustration

Keneff Léauva, fils d’Hippomène Léauva et de l’actrice Firmine Richard est accusé du meurtre de Mamadi Touré, un ancien ami avec qui il était en conflit sur les réseaux sociaux.

Sa mère moquée sur les réseaux sociaux

Le témoignage des deux parents est attendu et pourrait avoir une influence lors du procès qui se tient devant la Cour d’Assises de Seine-Saint-Denis à Bobigny.

Des témoignages qui donnent du corps aux axes de défense que semblent préparer les avocats de l'accusé. Dans le faisceau de contextes, il y a notamment la notoriété de sa mère. Moquée, image détournée, numéro de téléphone publié sur des sites d'escorte, Firmine Richard était un élément pour provoquer Keneff notamment sur le fameux BigoLive.

Tous les problèmes viennent de là. Je lui disais ‘ça ne me touche pas, ne réagit pas, quand tu n'y seras plus, ça s'arrêtera, mais il n'entendait pas’, a regretté l'actrice.

Décrit comme « addict » par cette dernière, l'accusé a souvent été présenté comme confus entre réél et virtuel depuis le début de ce procès, point sur lequel se combattent les deux parties d'où l'importance de ce témoignage.

Un père absent

Pour ce qui est de l'audition du père, Hippomène Léauva, celle-ci pourrait contribuer à expliquer les « carences affectives », pointées dans l'analyse psychologique vendredi. Distant, absent, le chanteur s'est même interrogé sur la raison de sa présence.

Je n'aurais pas dû intervenir, je n'ai pas élevé ce garçon, on m'a toujours privé de son éducation , a-t-il balayé.

Sans toutefois, semble-t-il, avoir beaucoup cherché à nouer le contact.

Je n'ai même pas vu la maman enceinte, je faisais le va-et-vient, a-t-il ajouté.

Interrogé sur la pratique de Keneff sur les réseaux, il évoque une « maladie », à savoir si cela l'a inquiété, il répond : « J'étais surtout inquiet que ça me mette en danger », lâche-t-il. Un fils qu'il ne va pas voir en prison depuis sa détention « Est-ce que vous l'aimez ? », questionne une magistrate. « Je ne sais pas comment répondre c'est mon garçon », avant de reconnaître à demi-mot cet amour paternel face à l'insistance de la cour.

Les larmes aux yeux, l'accusé a écouté ce récit peu flatteur qui pèsera peut-être dans la balance sympathie. « J'aimerais toujours plus ma mère, mais ça reste mon père », a simplement observé Keneff Léauva.


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