Décès de Cédric Cornet : une information judiciaire ouverte pour « recherches des causes de la mort »
La Procureure de la République de Pointe-à-Pitre révèle avoir saisi hier (jeudi 4 avril) un juge d’instruction afin de lever tous les doutes sur les causes de la mort de l’ancien maire du Gosier.
Nouveau rebondissement dans le dossier Cédric Cornet. Alors que l’enquête était jusque-là considérée comme « classée » par le parquet, une information judiciaire vient d’être ouverte en recherche des causes de la mort.
Une évolution de la procédure judiciaire qui fait suite notamment à la plainte contre X pour assassinat déposée par les avocats de la famille.
C'est ce qu'explique Caroline Calbo, la procureure de la République de Pointe-à-Pitre.
Une enquête en recherche des causes de la mort a été ouverte dès la découverte du corps sans vie de Cédric Cornet. J’ai parfaitement compris l’émotion de la famille,des habitants du Gosier et de tous les Guadeloupéens. Je me suis déplacée sur les lieux. Tous les actes habituels ont été faits : gel des lieux, constatation, prise de photos. Ensuite, il y a eu un scanner qui n’a pas révélé de fracture et une autopsie pratiquée le lendemain. Au regard de ces éléments, il m’apparaissait que la mort était accidentelle. Seulement, l’enquête, qui a été ouverte aux avocats de la famille, ne les as pas convaincus. Nous nous sommes vus mardi dernier. Et, au regard du nombre d’actes qu’ils sollicitent, il m’est apparu nécessaire de saisir un juge d’instruction pour que cette demande d’actes puisse être cadrée
Un juge d’instruction a donc été saisi hier (jeudi 4 avril), pour une procédure en « recherches des causes de la mort » afin que toutes les hypothèses soient ouvertes.
« Lever tous les doutes »
Depuis plusieurs jours, l’avocat de la famille de Cédric Cornet, Maitre Freddy Brillon s’est clairement montré opposé à la thèse de la mort accidentelle. Selon lui, après avoir lu les conclusions médico-légales il existe « des éléments qui peuvent être liés plus ou moins à des actes criminels ».
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Présente sur place le soir de la découverte, la Procureure rappelle que toutes les portes étaient fermées de l’intérieur avec les clés de la serrure, « qu’il n’y avait pas de traces de lutte ou de lésions de défense sur le corps » et que les restes du repas avaient été découverts au domicile.
Des expertises toxicologiques et anatomopathologiques ont été demandées et sont toujours dans l’attente de résultats.
Tout cela n’a pas permis de lever les doutes, c’est la raison pour laquelle je saisis le juge d’instruction pour pouvoir travailler sur tous les doutes que la famille de M. Cornet aurait encore », indique Caroline Calbo.
√ Ses explications à retrouver à 13h, dans le journal de RCI.
