Attentats du 13 Novembre : la fin d'une douloureuse attente pour les victimes

Par 30/06/2022 - 07:00

Sept ans après les faits, un verdict a enfin été rendu. Des ultramarins se trouvaient des deux côtés de la justice.

    Attentats du 13 Novembre : la fin d'une douloureuse attente pour les victimes
Photo d'illustration - rawpixel

Au terme de 10 mois d'audience et deux jours de délibération dans le procès des attentats du 13 novembre 2015, le verdict est tombé à la cour d'assises spéciale de Paris : les magistrats ont prononcé à l'encontre des 20 accusés, impliqués à des degrés divers, des peines allant de 2 ans de prison à la réclusion criminelle à perpétuité.

Du côté des accusés

Parmi ceux jugés en leur absence, Fabien et Jean-Michel Clain. Les deux frères réunionnais bien connus de la sphère terroriste sont ceux qui avaient revendiqué les attentats au nom de Daesh.

Partis avec leur famille en Syrie, ils auraient été tués en 2019 dans un raid aérien. Mais sans preuve formelle de leur mort, la cour d'assises spéciale les a tous deux condamnés en état de récidive légale, à la même peine que Salah Abdeslam, seul survivant des commandos : la réclusion criminelle à perpétuité incompressible, la peine la plus lourde du droit français.

Un mandat d'arrêt à leur encontre a aussi été confirmé.

Pour les parties civiles

Ce verdict intervient comme un soulagement, sans doute un peu dérisoire, mais longuement attendu, pour les familles des 130 victimes de cette soirée de novembre 2015, à Paris et à Saint-Denis. C'est notamment le cas pour la famille Kirchheim.

Le 13 novembre 2015, Jean-Jacques Kirchheim était en effet au Bataclan avec sa compagne et des amis, au concert des Eagles of Death Metal, un groupe qu'il appréciait tout particulièrement. Il les avait d'ailleurs déjà vus sur scène, cinq mois avant cette terrible soirée.

En octobre dernier, sa compagne - rescapée - et sa sœur, sont venues à la barre pour témoigner, parler de cette terrible soirée du 13 novembre, du poids de l'absence de celui qui était un mari et un frère.

À 44 ans, Jean-Jacques Kirchheim, petit-fils du sénateur guadeloupéen Marcel Gargar, résidait à Paris mais était né et avait grandi à Saint-Maur-des-Fossés. Le 11 mars dernier, à l'occasion de la journée nationale d'hommage aux victimes du terrorisme, la commune du Val-de-Marne a d'ailleurs baptisé l'un de ses squares en son honneur.


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