Cachée dans un carton de bananes, une araignée de Guadeloupe crée la panique dans un supermarché de l'Hexagone
On connaissait l’effet papillon, voici désormais l’effet araignée ou comment une arachnide attirée par un régime de bananes aux Antilles peut provoquer un feuilleton médiatique dans l’hexagone. C’est ce qui s’est passé depuis 15 jours dans la Marne après que des araignées se sont échappées d’un carton de l’UGPBAN, en provenance de Guadeloupe, dans les rayons d’un supermarché.
Deux araignées découvertes dans un supermarché de l'Hexagone avaient créé la panique ces derniers jours. Elles étaient cachées dans un carton de bananes de l'UGPBAN (Union des Groupements de Producteurs de Bananes de Guadeloupe et Martinique).
Après enquête de l’Office français de la biodiversité (OFB), les premiers spécimens capturés étaient en réalité d’origine hexagonale, mais une troisième, retrouvée depuis, s’est avérée être guadeloupéenne, bien qu’elle ne soit pas dangereuse. L’agitation médiatique provoquée le 12 avril dernier était initialement vite retombée.
Trois araignées qui s’échappent d’un carton de bananes, il n’en avait pas fallu davantage pour provoquer un petit mouvement de panique parmi les clients de ce supermarché de Sillery, qui craignaient alors la morsure de dangereuses espèces exotiques, de quoi captiver aussi certains médias nationaux, comme BFM ou Géo.
Une « babouk » pas dangereuse
Loin de là, l’OFB avait rapidement dégonflé la psychose sur France 3 champagne Ardennes, en révélant que les deux premiers spécimens capturés étaient en fait des arachnides autochtones. On aurait pu en rester là, mais depuis, la troisième fuyarde a été appréhendée et là, il s’agit bien d’une globe trotteuse à huit pattes, passagère clandestine vraisemblablement embarquée au départ de Guadeloupe jusque dans la Marne.
Rien d’inquiétant néanmoins, comme le révèle le journal l’Union, il ne s’agit que d’une Babouk, pas dangereuse, sauf peut-être pour les insectes, malgré sa taille imposante et ses grandes pattes marrons. Rien d’étonnant non plus, les insectes qui voyagent c’est un classique, c’est notamment par le biais du commerce international que le moustique tigre s’est répandu aux 4 coins du monde.
Pour ce qui est de l’araignée venue du papillon, elle a été confiée à un spécialiste du Muséum national d’histoire naturelle « à des fins de conservation à l’état vivant », rapporte le journal local. Voici qui clôt la belle aventure d’une araignée qui aura beaucoup voyagé.