Plusieurs chaînes de garages refusent les véhicules équipés d’airbags Takata
Plusieurs chaînes de garages refusent désormais de prendre en charge les véhicules équipés d’airbags Takata, pour des raisons de sécurité. Johan Gombeaud-Saintonge, gérant du réseaux Point S Guadeloupe, explique pourquoi.
Nouveau rebondissement dans l’affaire des airbags Takata.
Depuis le durcissement des mesures de sécurité fin juillet, plusieurs garages franchisés, Norauto, Speedy ou encore Point S, choisissent la prudence.
Selon Libération, ils refusent désormais toute intervention sur les véhicules encore équipés d’airbags défectueux.
Une décision assumée, car ces équipements peuvent littéralement exploser et mettre en danger la vie des mécaniciens.
« Un réel danger »
Une consigne appliquée également dans plusieurs centres de l’archipel, comme l’explique Johan Gombeaud-Saintonge, gérant du réseaux Point S Guadeloupe, réparation, entretien automobile.
Point S, Midas, Norauto…, nous avons eu l'obligation par la préfecture d'intervenir dessus. Aujourd'hui, comme en Métropole, on refuse de les faire parce que la manipulation de l'airbag Takata représente un réel danger. C'est vraiment une arme. Un airbag comme ça, c'est près de sept tonnes de pression. Donc, lors de la manipulation, le risque que ça représente pour un employé est élevé. Par contre, on reçoit le client et on le redirige vers la concession. On lui fait comprendre qu'il faut qu'il fasse l'intervention sur le véhicule assez rapidement. Sa vie est en danger, donc il faut qu'il se rapproche du concessionnaire, qui est plus habilité à répondre à ce dysfonctionnement.
Un justificatif de remplacement exigé
Un justificatif de remplacement des airbags, délivré par le constructeur ou un garagiste agréé, est désormais exigé avant toute intervention.
Selon Johan Gombeaud Saintonge, ce justificatif est essentiel pour écarter tout danger.
C'est vrai qu'aujourd'hui on ne le demande pas forcément, mais on va commencer à le faire parce que ça représente un danger. Aujourd'hui, on n'a aucun moyen de savoir quel véhicule a été traité ou non. Je sais qu'au niveau de la préfecture de Guadeloupe, 40 000 véhicules étaient concernés par ce dispositif. Aujourd'hui, près de 20 000 ont été traités et 20 000 autres sont dans la nature. Ça laisse un grand flou. Donc c'est vrai qu’aujourd'hui, pour la sécurité de nos employés, il faudrait qu'on le demande avant de faire la prise en charge du véhicule. Un airbag Takata peut se déclencher à n'importe quel moment, sous un choc ou autre. Une petite pièce qui se trouve au niveau de l'airbag est lancée comme un projectile avec le déclenchement du sac. C’est un danger constant.








