Trafic de cocaïne : une nouvelle affaire illustre l'expansion des réseaux entre les Antilles et l'Hexagone
Les membres de deux réseaux distincts d'importation de cocaïne depuis les Antilles vers l'Hexagone ont été jugées ces derniers jours, à Lyon et Besançon. Trois prévenus ont écopé de peines de prison ferme. Des affaires qui se multiplient depuis le début de l'année.
La poudre blanche saupoudre tout l'Hexagone et la porte d'entrée est clairement identifiée : Guadeloupe et Martinique.
Que ce soit par colis, mules ou bagages, les différents titres de la presse régionale et nationale se font très régulièrement l'écho d'importation de cocaïne depuis nos îles.
D'après un décompte réalisé par nos soins, uniquement depuis janvier, une quinzaine d'affaires ont été répertoriés un peu partout en France hexagonale.
La région privilégiée de ces échanges avec les Antilles est l'Île-de-France, principalement autour des aéroports. Ainsi, il y avait eu la fameuse saisie de 200 kilos à Roissy dans des bagages et celle de cette mule de Grigny suivie dans son VTC qui la ramenait d'Orly avec 40 kilos dans ses valises.
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Mais aussi des réseaux plus ou moins importants démantelés à Vitry, Sarcelles, Evry, Pontoise, le XXe arrondissement de Paris, ou encore ces deux grosses équipes condamnées dans le Val-de-Marne et à Nanterre au mois de mars.
Toutes les régions sont concernées
Preuve que ce flux des narco-trafics n'est pas un épiphénomène, toutes les régions semblent concernées. En février, c'est un réseau breton qui a été jugé à Rennes, dans le même temps des importateurs devaient s'expliquer pour leurs activités à Brive et Limoges.
En mars, 10 personnes étaient interpellées en Eure-et-Loir et cinq ont été condamnées en avril dans le Loir-et-Cher. Plus récemment, au mois de mai, un petit réseau a été stoppé dans l'Allier, ainsi qu'un autre plus important qui sévissait dans le sud sur les départements du Gard, du Vaucluse et de la Drome.
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Au début du moins de juin, ce sont trois nouvelles condamnations qui ont été prononcées, pour des faits commis dans le Beaujolais et le Doubs. Tout ceci c'est sans compter les saisies réalisées sur les ports, principalement au Havre.
Une amplification des affaires qui répond sans doute à une logique de marché. Sur la dernière décennie, la consommation de cocaïne a plus que doublé en France.
