Nouvelle-Calédonie : un séisme de magnitude 7,7, alerte tsunami levée

Par 19/05/2023 - 06:32 • Mis à jour le 19/05/2023 - 06:33

Un important séisme a eu lieu vendredi matin (19 mai) dans l’Océan Pacifique. Après avoir fait évacuer le littoral en Nouvelle-Calédonie, les autorités ont finalement levé l’alerte au tsunami.

    Nouvelle-Calédonie : un séisme de magnitude 7,7, alerte tsunami levée
Nouvelle-Calédonie. Photo d'illustration.

Un puissant séisme de magnitude 7,7 a eu lieu vendredi 19 mai dans l'océan Pacifique à environ 300 km au sud-est de la Nouvelle-Calédonie. Le littoral a été évacué par précaution en raison d'une alerte au tsunami, qui a ensuite été levée, selon la sécurité civile.

Le tremblement de terre a été détecté vers 14 heures (5h, à Paris, 23h aux Antilles) à une profondeur de 37 km et à 333,8 km des côtes calédoniennes, selon l'Institut américain de géophysique (USGS). Par sa puissance, la secousse a immédiatement suscité des inquiétudes de raz-de-marée sur les côtes de Nouvelle-Calédonie mais aussi de certaines zones côtières du Vanuatu.

« La menace de tsunami est maintenant écartée »

« Les premières vagues sont arrivées à Maré et à l'île des Pins mais elles n'ont pas dépassé cinquante centimètres. Il y a lieu de penser que cela n'ira pas au-delà », a déclaré le colonel Frédéric Marchi-Leccia, le directeur de la sécurité civile de Nouvelle-Calédonie. Le Centre d'alerte aux tsunamis du Pacifique (PTWC), basé à Honolulu, avait d'abord estimé qu'un raz-de-marée était « possible » dans un rayon de 1000 km autour de l'épicentre, avant de lever l'alerte une heure plus tard. « Sur la base de toutes les données disponibles, la menace de tsunami liée à ce tremblement de terre est maintenant écartée », selon un communiqué du Centre d'alerte aux tsunamis du Pacifique (PTWC).

Des vagues de tsunami d'un à trois mètres au-dessus de la marée sont possibles le long de certaines zones côtières de Vanuatu, avait mis en garde le centre. En Nouvelle-Calédonie, les forces de l'ordre et les pompiers ont ordonné l'évacuation de l'ensemble du littoral, en particulier des plages en ce début d'après-midi. Les sirènes anti-tsunami ont été déclenchées et la population a été invitée à s'éloigner des côtes, avait prévenu à la radio le colonel Marchi-Leccia.

Avant la levée de l'alerte tsunami, le directeur de la Sécurité civile avait exhorté à «rester à distance de la mer et à gagner un point en hauteur», se félicitant ensuite que la population ait respecté «les consignes». Le PTWC avait également mis en garde contre la possibilité de vagues de tsunami plus petites, de 0,3 à 1,0 mètre, en Nouvelle-Calédonie, à Fidji, à Kiribati et en Nouvelle-Zélande.

« Forte secousse de 15 à 20 secondes »

« Nous étions au 14e étage. On était sur le canapé en train de regarder tranquillement la télé, on finissait de déjeuner et puis ça a tremblé pendant quelques secondes. C'était hyper impressionnant. On est descendu, tout le monde est descendu », a déclaré à la radio Nouvelle-Calédonie Première, un habitant de Nouméa dont le nom n'a pas été révélé. « On n'a pas réfléchi, on a appelé ceux qui étaient dans la maison, on est allé chercher ma belle-sœur et tout de suite on est venu sur les hauteurs », a raconté aussi Anne-Laure, une habitante du quartier de Magenta à Nouméa.

Un journaliste de Nouvelle-Calédonie a indiqué « avoir ressenti une forte secousse pendant au moins quinze à vingt secondes ». La secousse a notamment été ressentie à Lifou aux îles Loyauté. Le PTWC avait également mis en garde contre la possibilité de vagues de tsunami plus petites, de 0,3 à 1,0 mètre, en Nouvelle-Calédonie, à Fidji, à Kiribati et en Nouvelle-Zélande. L'activité sismique est fréquente dans la « Ceinture de feu du Pacifique » où entrent en collision les plaques tectoniques.

 

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