Fin de mission atlantique pour Tara, riche de relevés notamment sur les sargasses
Après 22 mois passés en mer, la goélette d'exploration scientifique Tara est revenue à quai, à Lorient, en Bretagne, samedi dernier. Sur les plus de 20 000 échantillons récoltés, certains vont servir à analyser l'origine des algues sargasses.
Tara est donc de retour au port après une longue expédition de 70 000 km qui aura permis de faire des milliers de relevés d'échantillons du microbiome marin, notamment aux Antilles. Le bateau a en effet sillonné les côtes de l'Atlantique sud, de la Caraïbe à l'Antarctique, du Cap Horn à l'Afrique, afin de prendre un maximum d'informations pour évaluer les effets du changement climatique sur la santé de la biodiversité de l'océan.
Plus de 200 scientifiques internationaux se sont relayés à bord. Parmi les effets observés par les équipes de Tara, il y a évidemment eu les sargasses avec là aussi des échantillons prélevés, dans l'espoir de valider enfin les théories sur l'origine de ces algues brunes, comme l'a expliqué à RCI le biologiste Chris Bowler, directeur de recherche au CNRS et président du conseil scientifique de la fondation Tara Océan.
En prélevant des algues des deux côtés de l'océan, à l'embouchure de l'Amazone et du Congo, les scientifiques espèrent valider la théorie qui suppose que la pollution humaine serait à l'origine de la prolifération des sargasses.