COP 15 : un engagement pour préserver 30% de la planète à horizon 2030

C’est un accord jugé « historique », selon les mots du président chinois Huang Runqiu à l'issue de cette COP montréalaise sur la biodiversité qui s'est conclue tard dans la nuit de dimanche à lundi 19 décembre.

20 milliards d’aides annuelles

Il l’est sur le papier, car 190 pays ont réussi à se mettre d'accord, malgré l'opposition de la République démocratique du Congo qui dénonçait un manque de moyens financiers. Au terme de négociations difficiles, cette COP se conclut sur une vingtaine d’engagements pris. Surnommé « le pacte de paix avec la nature », ce document prévoit la création de 30% d’aires protégées sur la planète. Il s’agit de zones dédiées à la conservation de la nature. Par ailleurs, 30% des terres dégradées seront restaurées si les engagements sont suivis. À ce titre, des garanties ont été données aux peuples autochtones, considérés comme garants de 80% de la biodiversité mondiale. Enfin, le texte prévoit de réduire de moitié l'utilisation des pesticides.

Pour ce qui est des moyens, 20 milliards d'aides annuelles seront débloquées d'ici 2025 dans ces objectifs, et 30 milliards en 2030.

Ce n’est pas assez pour les ONG

En revanche, si plusieurs ONG ont salué un pas prometteur, l'immense majorité s'accorde pour dire que ces efforts, bien que nécessaires, ne seront pas suffisants pour protéger durablement les écosystèmes. Un enjeu qui concerne particulièrement les Outre-Mer car en France, nos territoires concentrent 80% des réserves de la biodiversité nationale.

Cette #COP15 est historique. Enfin un cadre mondial pour notre biodiversité !

Un accord pour protéger durablement la nature, avec des objectifs ambitieux dont le #30by30 pour préserver nos mers et nos terres.

Je suis fier d'avoir conduit ces négociations pour la ?? ! pic.twitter.com/uXxO0ZnYLV

— Christophe Béchu (@ChristopheBechu) December 19, 2022