Les finances de Corsair sous la menace d'une affaire judiciaire internationale
Le conflit entre la République du Congo et l'homme d'affaire Moshen Hodjeg pourrait coûter 15 millions d'euros à la compagnie aérienne Corsair. L'affaire a été révélé par l'hebdomadaire Marianne.
C'est une affaire judiciaire, pourtant vieille de plusieurs années, appelée "Commisimpex" qui pourrait plonger la compagnie Corsair dans une zone de turbulences.
L'affaire oppose l'homme d'affaires libanais Moshen Hodjeg, ancien proche du pouvoir, et de l'actuel président du Congo-Brazzaville, Denis Sassou Nguesso, selon les révélations de l'hebdomadaire Marianne.
La société de Hodjeg spécialisée dans le BTP, a obtenu d'importants contrats entre 1983 et 1986, mais après l'effondrement des cours du pétrole en 86, le Congo Brazzaville n'a pu régler qu'une partie des factures, laissant une dette estimée à plus d'un milliard d'euros, intérêts compris.
Depuis, lorsque le Congo investit à l'étranger, le cabinet d'avocats défendant Hodjeg engage systématiquement des procédures judiciaires. Ce fut le cas en octobre 2022, lorsqu'il a réussi à faire vendre aux enchères le Falcon présidentiel de Nguesso pour plus de 7 millions d'euros.
15 millions d'investissement
Les 15 millions d'euros en actions investis sur Corsair par la République du Congo pourraient également être saisis par la justice dans un dossier délicat, suivi de près par Alexis Kohler, le secrétaire général de l'Elysée, mais également par les services du ministère de l'Economie de Bruno Le Maire.
Corsair, qui a une dette fiscale d'un peu moins de 150 millions d'euros, a été autorisée par l'Etat à défiscaliser deux avions qui seront immatriculés en Guadeloupe. Un gain fiscal de 35 millions d'euros par appareil, selon Marianne. Mais la compagnie, qui aurait tout de même besoin de cash, pourrait voir s'évaporer la moitié sous les yeux de ses dirigeants.
