L’avenir d’Air Antilles se joue devant le tribunal de commerce de Pointe-à-Pitre
Le tribunal mixte de commerce de Pointe-à-Pitre examine aujourd’hui (mercredi 2 août) le dossier Air Antilles. Près de 300 emplois sont menacés ainsi que la desserte des îles de la Caraïbe.
Décision très attendue ce mercredi matin dans le conflit à Air Antilles. Après 20 jours de grève des pilotes, l’avenir de la société se joue ce matin devant le tribunal mixte de commerce de Pointe-à-Pitre.
La juridiction doit examiner la demande de mise en cessation de paiement de la société, formulée par le PDG Eric Koury. Une liquidation de l’entreprise n’est pas à exclure à cause d’une situation financière dégradée selon la direction, liée à la grève, comme il s’en explique.
Je ne suis pas abattu, je suis pragmatique. Je considère qu'on a affaire à une population aussi radicale, qui refuse de négocier. Depuis 6 jours, nous sommes en médiation avec l’Etat et, sur les 5 réunions, ils ne sont pas venus à deux. Ils refusent de reprendre le travail, ne serait-ce que pour rapatrier nos compatriotes. On a des gens qui sont radicaux. On parle de 42 grévistes qui vont mettre au tapis une entreprise de 220 salariés aux Antilles et en Guyane, ce sont 12 PNT (Ndlr : Personnels navigant technique) qui vont mettre au tapis 75 personnes. C’est dommage mais on ne peut pas y échapper
Du côté du personnel, en grève depuis le 14 juillet pour les pilotes et le 27 juillet pour les autres, c’est donc l’inquiétude avant le rendez-vous de ce matin.
La « responsabilité de la direction »
Pour Brieuc Hardy, délégué syndical SNPL (syndical national des pilotes de ligne), ce n’est pas pour une question d’argent que les pilotes sont mobilisés mais pour l’ensemble des conditions de travail à Air Antilles.
Pour lui, la direction de la compagnie aérienne porte la responsabilité de ce désastre économique et social.
Une majorité de pilotes est fédéré derrière ce mouvement de grève alors peut-on imaginer que, pour des raisons bassement financières, à gratter sur des avantages, on risque de couler une société ? Je pense qu’il faut entendre le cri de souffrance des salariés d’Air Antilles. Je rappelle que les autres populations de salariés, du sol, administratifs, de la technique, n’ont pas réellement l’occasion de pouvoir exercer leur droit de grève puisque le traitement qui leur est appliqué est encore bien plus sévère que celui des pilotes