Air Antilles lutte pour son avenir
Après avoir présenté un validé un plan de développement en plusieurs phases, la société Air Antilles fait face à un nouvel obstacle, augmenter l'éventail de ses investisseurs pour éviter les turbulences financières.
L’avenir d’Air Antilles demeure fragile. La compagnie aérienne régionale, sous perfusion financière depuis plusieurs mois, a obtenu de la Direction générale de l’aviation civile (DGAC) un agrément lui permettant de poursuivre son activité jusqu’au 30 septembre 2025. D’ici là, son principal actionnaire, la Collectivité territoriale de Saint-Martin, doit impérativement trouver de nouveaux investisseurs pour assurer la continuité du service.
Le président de la Collectivité, Louis Mussington, insiste sur la nécessité de préserver la mission première d’Air Antilles : garantir des liaisons vitales pour le territoire et maintenir des tarifs abordables.
Si aujourd'hui, nous avons pu obtenir l'accompagnement du gouvernement, c'est parce qu’ils ont compris le sens de notre démarche. Dans la lutte contre la vie chère, il est d’une urgente nécessité d’assurer un prix raisonnable pour ceux qui voyagent entre Saint-Martin, Pointe-à-Pitre et Fort-de-France.
Selon lui, la compagnie traverse actuellement une crise de trésorerie qui rend indispensable l’arrivée de capitaux frais. Pour y parvenir, la Collectivité a mandaté une banque d’affaires basée à Paris, chargée de conduire les négociations avec des investisseurs potentiels.
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Restructuration en vue
La période accordée par la DGAC doit permettre d’amorcer une véritable restructuration de la compagnie.
Nous avons encore un mois pour assurer la stabilité financière de la société et permettre une restructuration en profondeur. Notre engagement reste intact : assurer le désenclavement du territoire de Saint-Martin et garantir une concurrence saine pour éviter le monopole, synonyme de flambée des prix des billets.
L’avenir d’Air Antilles dépasse la seule survie d’une compagnie aérienne. Il s’agit d’un enjeu stratégique pour la mobilité régionale, la lutte contre la vie chère et la cohésion territoriale.
Si des discussions sont bel et bien engagées avec de potentiels investisseurs, les semaines à venir seront décisives pour savoir si la compagnie pourra se redresser et continuer à relier les îles de la Caraïbe.








