"Une langue régionale , c'est l'identité d'une population"

Aucun vote contre, l'avis, soumis par la délégation Outre-mer du CESE, a été adopté en plénière à 121 voix pour et 30 abstentions. Les conseillers, qui ont fait 11 préconisations, souhaitent ainsi que des dispositions spécifiques de sauvegarde et de transmission soient prises : renforcement de l'enseignement des langues régionales, soutien à leur valorisation, ratification de la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires, l'expression en langues régionales dans les espaces d'accueil pour les démarches administratives, une formation pour les agents publics affectés Outre-mer, la reconnaissance du créole anglais de Saint-Martin ou encore le soutien à la création artistique en langue régionale.

"Leur reconnaissance est essentielle, c'est l'identité d'une population", explique la conseillère Isabelle Biaux-Altmann, de Saint-Martin, qui a travaillé sur le sujet. "Si on n'a pas compris cela, on ne peut pas avancer et je pense que c'est également une des raisons du blocage qui existe, ajoute-t-elle, alors ratifier la charte sera une manière de faire sauter ce verrou qui malheureusement existe encore".


Un avis partagé par le président de la délégation à l'Outre-mer du CESE, Jean-Etienne Antoinette : "Il faut leur donner un contenu pédagogique, institutionnel car cela fait partie de notre quotidien. Il faut inverser les choses et ne plus être sur la défensive, plutôt dire que nos langues font définitivement partie du patrimoine". Et sur l'enseignement de ces langues, souvent remis en question, le conseiller l'affirme : "Il est faux de dire qu'il n'est pas possible d'être bilingue ou même trilingue, bien au contraire, la maîtrise de différentes langues est un élément favorable à la réussite scolaire".


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