Une Cheffe martiniquaise au Salon du Chocolat
La douzième édition de ce rendez-vous gourmand a démarré le vendredi 28 octobre et se poursuivra jusqu'au mardi 1er novembre, à Paris, Porte de Versailles.
Sur la plaquette de communication de cette édition 2022, l'organisation met en avant les chefs invités : Philippe Conticini, Nina Métayer, Jeffrey Cagnes ou encore Anne Coruble, mais aussi la jeune Louise Riot.
Voir ma photo parmi ces grands, c'est un challenge, et une bonne pression !
Invitée parmi ses illustres noms, la jeune pâtissière de 27 ans a même fait l'ouverture d'un des espaces, le vendredi 28 octobre. Impressionnée, mais pas intimidée :
Ça fait vraiment plaisir d'être dans la cour des grands. C'est une première pour moi parce que c'est ma première place de cheffe. C'est assez impressionnant et c'est agréable à vivre.
Car tout s'accélère pour Louise Riot. Nommée il y a six mois à la tête de la pâtisserie de la célèbre Brasserie Molitor, la désormais cheffe, martiniquaise par sa maman, se fait un nom dans l'art culinaire "à la Française".
Ça m'a ouvert énormément de portes. On commence à parler un peu de moi et j'ai plein de bons retours au niveau des particuliers comme des professionnels.
Formée par Dominique Costa au Grand Hôtel et Café de la Paix, puis au Peninsula, la native de Sarcelles est ainsi de retour à Paris après une expérience de sous-cheffe dans un étoilé lyonnais, la Cour des Loges.
Et elle est revenue avec des envies, entre classique et modernité.
Je n'aime pas les desserts trop lourds et trop sucrés, soit un peu écœurant. Et puis j'aime les associations de saveurs, sans être trop fantaisiste, avoir des bons produits, que ce soit bon et accessible à tout le monde.
Évidemment, les saveurs antillo-guyanaises ont pleinement leur place sur sa carte.
Le baba au rhum est un peu ma signature en ce moment. On a choisi un rhum martiniquais pour bien l'accompagner, et il y a la vanille que j'utilise pas mal aussi. Et puis il y a des desserts que je fais avec du fruit de la passion et des piments antillais, des influences qui se retrouvent donc ici et là.
Une culture qu'elle revendique et qui l'inspire encore. Au point d'envisager un séjour aux sources maternelles pour s'imprégner de nouvelles idées.
Il y a pas mal de saveurs qu'on ne connaît pas dans l'hexagone et que je peux encore découvrir.
La jeune Louise a ainsi poussé grand les portes d'un domaine d'excellence nationale, et à seulement 27 ans, elle ne s'interdit rien. "Qui sait, peut-être un jour des boutiques ou un restaurant ..." Une chose est sûre, la cheffe Riot n'a pas fini de nous régaler.